mercredi 18 juin 2008

Police line do not cross

Aucunement humoristique, un vieux texte inédit, pour le déplaisir de vos sens.

Il reposait là, inerte, sur l'asphalte tiède et dure du boulevard. La foule s'était amassée autour de lui, des dizaines de curieux. Tous se demandaient ce qui avait bien pu se passer pour qu'il se retrouve dans un aussi piteux état. Du sang. Partout. Immaculé. Tout un carnage. On le reconnaissait par son immense carrure, mais si on s'approchait un peu plus et qu'on tendait l'oreille, ça sonnait creux. Vide. Ça sentait la mort. C'était clairement un assassinat. La même question sur toutes les lèvres, en sourdine : Qui ? Tout le monde l'aimait bien pourtant. Aucun ennemi connu. Qui lui en aurait voulu assez pour lui faire subir autant d'atrocités ? Car c'était atroce. Scié en deux. La chair, le sang. Rien d'autre. Histoire non résolue. Aucun indice...

C'était moi. Je l'ai tué. J'ai assassiné mon Coeur.
D'un seul coup, pour apaiser sa douleur et le faire taire à jamais...

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