vendredi 19 décembre 2008

Vivre Debout



Vivre debout, découvrir la viiiiiie,
Se donner la main, pour rebâtir le moOoOoOoOonde....


.


Voilà donc tout ce dont je me souviens de mes cours de catéchèse. C'est déjà beaucoup. Et très troublant.

jeudi 18 décembre 2008

Choix de réponses

Examen final. Des questions à choix de réponses. Même les singes peuvent avoir 25%. À la question #8, tu encercles b). Tout le reste de l'examen va bon train, questions assez faciles pour la plupart. Tu vas probablement sortir le premier du local.

Tu révises.

Tu t'arrêtes à la question #8. Tu réfléchis longtemps aux différentes possibilités. Pour toi, longtemps, ça équivaut à 2 minutes. Finalement, tu optes pour d) et changes ta réponse précédente. b devient d, son contraire.

Plus tard, l'examen corrigé, tu te rends compte que la réponse à la question #8, c'était b). Le résultat global importe peu. À cette question précise, tu t'es gourré. Tu as trop pensé, t'as vu les choses sur tous les angles, si bien que tu ne distinguais plus l'aspect général.

...

La prochaine fois, ne révise pas ta vie. Fie-toi aux premiers choix. Parfois, ils s'avéreront tout aussi faux, mais tu accepteras cette décision, car c'est celle que tu avais choisi dès le départ, instinctivement.

Je t'en prie, ne révise plus ta vie, il faut se satisfaire de ses choix et subir leurs conséquences. Tu dois bannir ton ambivalence.

Une conversation tenue par moi, devant le miroir.

lundi 15 décembre 2008

Glaciers horizontaux


J'aime l'hiver. Le vrai hiver, celui qui recouvre nos terres d'une belle nappe blanche durant un peu plus de quatre mois. Je ne peux me résoudre à apprécier sa pâle imitation qui sévit aujourd'hui. On ne devrait pas se faire assaillir de goutelettes d'eau assassines durant l'hiver. Peut-être que quelqu'un a séquestré Monsieur Hiver depuis quelques années et se fait passer pour lui afin de nuire à notre paisible existence. Un être aigri, sans doute. Peut-être Monsieur Automne qui fait de l'over.

Ce midi, j'ai eu l'excellente idée d'aller faire quelques achats à l'épicerie. J'ai regardé par la fenêtre, et voyant la pluie tomber bien drue, je me suis vêtie en conséquence. Par contre, du haut de mon deuxième étage, je n'ai pas pu mesurer avec précision la praticabilité des trottoirs. J'ai donc découvert malgré moi son inexistence. C'est après une multitude d'arabesques que je suis arrivée saine et sauve à l'épicerie. Le retour fut plus éprouvant, avec les sacs à traîner et surtout, avec la pente descendante. J'avais le souvenir familier de mon escalade de glacier de cet automne, surtout lors du moment où je me promenais avec un seul crampon. Là, sur le trottoir, l'absence totale de crampons me fit paniquer. Et si je tombais dans une crevasse ? Se pourrait-il que la calotte glaciaire qui ne cesse de fondre ait décidé de se transformer en glaciers horizontaux ? N'écartons aucune hypothèse.

Grâce à mes talents certains de patineuse sur courte piste, je suis arrivée sans trop de mal à la porte de ma demeure. Étrangement, grâce à la pluie, les escaliers, eux, n'étaient plus mortellement glacés.

Je ne sors plus de chez moi aujourd'hui, je fais l'ermite jusqu'au retour de Monsieur Hiver. Qui se chargera de le délivrer de son ravisseur ?

Calamité


Tenez-vous loin de moi, de peur de courir à votre perte. Je suis un guerrier redoutable, ne me sous-estimez pas. Je brûlerai votre chien en peluche préféré, écraserai vos pétunias, glacerai vos escaliers extérieurs, vous contaminerai d'un rhume éternel, provoquerai la famine en mangeant tout le contenu de votre frigo ainsi que votre calendrier de l'Avant, ferai une tache d'eau de javel sur votre chandail favori, laverai le bol de toilette avec votre brosse à dents, vous attaquerai de coups de pied aux tibias, ferai une poupée vaudou à votre effigie, et surtout, couperai le chauffage de votre demeure, afin que vous puissiez devenir aussi froids que moi.

Je suis une calamité. Calamity Jane.

Vous aurez été prévenus.

mardi 9 décembre 2008

Regards Troubles


Dans l'immensité du vide chronique, des yeux, au nombre de deux, nous scrutent. Malgré la vive curiosité qui trépigne en nous, au lieu de nous approcher, nous tardons seulement à nous demander pourquoi ces yeux ne cessent de nous regarder, nous, alors que nous nous enfonçons dans l'obscurité, celle qui est plus noire que noire. Noire noire, donc. Et les yeux restent là, toujours alertes. Une présence à la fois apaisante et dérangeante. Les yeux qui sont derrière nous. Les yeux du passé qui nous fixent, jusqu'aux prochaines conjonctivites.

Je suis myope, je ne vois pas bien de loin. Mais de près, tout me semble moins flou.

vendredi 5 décembre 2008

L'invasion des agrumes


Depuis des jours, je suis emmurée dans une lime rectangulaire. Il y a un pamplemousse rose qui tente de conquérir les confins de mon oesophage, tout ça parce que je l'ai rejeté. Rancunier. Mon réflexe de déglutition n'a pas réussi à l'éliminer, il sévit toujours. Dans ma prison toute verte, j'ai sué le zeste de ma vie. Je suis certaine que si on tordait les draps de mon lit, on obtiendrait un jus très sûr, indubitablement le même que celui dont sont aspergées les célèbres gommes sûres. Je suis l'ingrédient secret-plus-du-tout-secret de la recette.

Tout ça parce que je n'ai pas pris mes vitamines aux agrumes.

La vengeance a une saveur.

mercredi 26 novembre 2008

De ma cache


J'observe la chasse. À défaut de capturer une proie, je vis la chasse par procuration. Même si parfois, l'envie de tirer avec ma carabine me manque, je ne me plains pas trop. La chasse, c'est un passe-temps. Et souvent, le temps passe trop vite lorsqu'on chasse. Trop facile d'atteindre notre but lorsqu'on est prêt à abattre n'importe quoi. La bête est morte, on la mange. Ça finit ainsi, trop vite. Plus de plaisir. Juste un arrière-goût étrange dans la bouche. Tout est à recommencer.

De ma cache, j'observe la chasse. Comme un tireur d'élite, je garde l'oeil ouvert, au cas où un gros animal oserait s'aventurer dans les parages. Je traque, avec paresse, en mangeant des whippets. Et si jamais une telle bête apparait, je la traquerai encore longtemps, de caches en caches, sans jamais vraiment la tuer. Je ne veux pas que la chasse s'arrête, je ne veux pas déguster la bête. Tuer le plaisir, faire naître les regrets. Je veux juste pouvoir continuer à manger des whippets, en attendant une plus grande douceur.

samedi 22 novembre 2008

Divagations du Clavier


Je suis en suspension. Je ne cesse de me ralentir avec des virgules et de me freiner avec des points. Je me questionne, avec des gros points d'interrogation, au sujet du peu d'exclamation que j'ai présentement dans ma vie. Je ne ferme pas mes parenthèses. Je vis entre guillemets. Je veux mettre plus d'accents aigus, au lieu de mettre l'accent sur le grave, et de trop me soucier de ce qui contient le circonflexe : être, croître, connaître, paraître, renaître, âme... Je ne dois surtout pas penser au tréma, qui me cause des maux de tête juste à essayer de le créer ; ϸIϸIÏïï¨. En voilà deux plutôt qu'un, et vlan. Je veux plus de cédilles, pour rendre la vie plus douce. Plus de plus et moins de moins. Ou la nuance du plus ou moins. Ça égale quoi, tout ça ? Je ne sais pas. Chose certaine, je veux des étoiles. *** Je ne veux pas de fractions, je veux des nombres entiers, mais j'accepterais bien π pour son originalité. F4.

Je suis le chef d'orchestre d'un ensemble de touches qui, seules, ne valent pas grand chose, mais en harmonie, elles peuvent m'aider à y voir plus clair, avec le reflet de l'écran. Esc.

dimanche 16 novembre 2008

Goldfish

Des poissons agglutinés au fond d'un aquarium en osier. Je sais pas si c'est parce qu'ils étaient beaucoup, mais ça sentait drôlement le fromage. On était loin de la haute gastronomie, mais tant qu'à pouvoir s'alimenter sans se forcer, aussi bien y plonger la main. Tous oranges, tous uniformes. Pourtant, certains goûtaient meilleurs que d'autres. Certains se laissaient attraper plus facilement. Avec d'autres, il aurait fallu un plus grand attirail d'appâts et surtout, l'envie de manger du poisson timide. Trop d'arêtes. Ils étaient serrés, là, tout au fond de leur habitacle. J'ai eu une petite pensée pour ceux qui n'ont pu remonter le courant et se déverser avec les autres. Quand même, les absents, poissons ou non, au fromage ou autre, ont rarement raison. Sans avoir pu les goûter, difficile de dire s'ils laissent un goût amer de vieux Cheeze-Whiz dans la bouche.

Somme toute, la grignotine a su me sustenter. J'ai aimé aller à la pêche. Même si, peu à peu, les poissons disparaissaient à vue d'oeil. Même qu'à la fin, il n'en restait aucun. Aquarium vide de vie. Vie vide d'un petit pied qui sent le fromage.

mercredi 12 novembre 2008

Les Fontanelles de l'Existence


Le nouveau-né moyen (presque tous, en fait) nait avec ce qu'on appelle des fontanelles au niveau du crâne, il s'agit en fait d'espace membraneux servant surtout à faciliter l'accouchement. Le bébé a le coco mou, voilà, et ce jusqu'à l'âge approximatif de deux ans et demi. Ce qui fait donc qu'on pourrait facilement mouler sa tête dans un entonnoir orange (primordiale, la couleur) et faire de lui le premier véritable conehead connu de ce monde de cons (désolée, je me suis laissée emportée par la syllabe "con" (et par les parenthèses également, il faut croire.)) Mais bon, si nous voulons lancer Bébé dans le monde sans le contraindre à subir les moqueries de ces camarades de classe, vaut mieux demeurer dans le fantasme. Donc, après plus de deux ans, le mou devient dur (c'est un peu plus long à cet âge-là, qu'est-ce que vous voulez, les bébés pratiquent le tantrisme.) Les fontanelles disparaissent, laissant place à une enveloppe crânienne bien solide.

Mais qu'en est-il des fontanelles de l'Existence ? Au cours de notre vie, même si nous ne nous abreuvons plus au sein maternel, nous devons faire face à des périodes de "mou." Où tout est à former, où tout est à créer. Au travers de combien de fontanelles passons-nous dans notre vie ? Comment être certain que le "mou" est bel et bien devenu "dur", alors que rien de tout ça n'est palpable comme jadis ? Les fontanelles de l'existence ne sont pas tactiles, elles vivent au fond de nous. Certains peuvent trouver leur emplacement et jouer si fort dans notre "mou" que des petits coneheads concaves poussent à l'intérieur de nous. Nous ne voulons certainement pas de ces entités dans notre corps. Tout est toujours à reconstruire. Les questionnements amènent le doute, mais le doute amène la connaissance. Et la connaissance, et bien... ça amène d'autres questionnements. Les fontanelles évoluent, au fond. Il y a peut-être plus nuancé que le mou et le dur. Du semi-mou, du semi-dur, on a déjà vu ça dans d'autres circonstances.

Est-ce que la fontanelle du début de l'âge adulte est celle qui prend plus de temps à durcir ? J'aimerais qu'elle se solidifie avant d'être envahie. On élimine ça comment, des coneheads ? Avec un presse-agrumes en argent ?

dimanche 9 novembre 2008

Les Montagnes Préhistoriques

Lors d'interminables périples routiers au travers de régions montagneuses, je me mets rapidement à rêvasser, le regard fixé vers l'extérieur. Je ne sais pas si c'est dû aux courbatures atroces qui me turlupinent tout au long du voyage et qui m'amènent à vouloir quitter mon enveloppe corporelle, et du même coup "mon gros bon sens", mais je me plais à croire les montagnes recouvrant nos terres ne sont rien de moins que des dinosaures endormis. Ou d'autres sortes de monstres d'une ère fort fort lointaine. La montagne, celle que l'on voit, serait en fait le dos de la bête, les arbres s'y trouvant représenteraient les poils hirsutes de cette dernière et animaux et humains, d'infectes parasites. Lesdites Montagnosaures se sont même adaptées au climat du pays où elles se trouvent. Au Nord, le poil des bêtes est moins hirsute et beaucoup plus dense, ce qui fait qu'on a l'impression que la montagne est recouverte d'une espèce de mousse, mais il n'en est rien. Elle ne veut tout simplement pas avoir froid. Peut-être qu'au fond, les tremblements de terre sont dus aux ronflements des montagnes-dinosaures. Combien de temps resteront-ils bien endormis ? Nul ne le sait.

Ne soyons pas dupes, restons vigilants, on ne sait jamais quand les Montagnosaures vont se réveiller et se venger de nous, qui les avons vêtis de ceintures de pylônes. Ce n'est peut-être pas à la mode, chez les dinosaures. Ne faisons pas de bruit, laissons-les dormir.

Laissez-moi rêver.

mercredi 29 octobre 2008

Pieds Palmés


Hier, alors que je sirotais avec allégresse une Coup de Grisou, fidèle à mes habitudes du mardi soir, je me suis mise à avoir des idées farfelues pour une future soirée cocasse (sans cockatiel.) J'imaginais à haute voix, en écran couleur HD, avec des sous-titres, un moment magique où je me retrouvais avec un ami tout aussi absurde que moi, dans ma très profonde baignoire, remplie de mousse et de petits canards jaunes. Nous ferions des bulles sans cesse. J'aurais des lunettes de piscine et lui, un masque de plongée avec tuba. Nous arborerions tous deux fièrement une petite bouée gonflable en forme de canneton sur nos hanches, mangerions des oursons en jujube et buverions du jus de raisin. Et, malgré ses grands pieds, il chausserait des palmes jaune fluo. On s'arroserait, il y aurait de l'eau tout partout, ce serait hilarant. Ma colocataire arriverait à cet instant, et ouf, quel moment loufoque nous viverions tous ensemble, Presque une annonce de Rogers.

Mais bon, même LUI, a trouvé que j'exagérais. Depuis, je me cherche un autre ami plus ouvert d'esprit qui accepterait volontiers le port des palmes. Des intéressés ?

lundi 27 octobre 2008

Chapeau et veston rouges

J'ai toujours rêvé d'une vie plutôt modeste, d'une luxure assez nuancée pour qu'on demeure digne de l'apprécier. Un château de 266 chambres ? Rouler en Rolls-Royce ? Très peu pour moi, merci. Je ne vois pas vraiment l'utilité de tout ça. Par contre, je caresse le rêve pas très secret d'avoir mon propre petit singe à chapeau et veston rouges. Un singe-serviteur, en quelque sorte. Non pas que je sois paresseuse mais... en fait, c'est tout à fait pour cette raison. Un singe à chapeau et veston rouges qui irait me chercher du lait ou des chips au dépanneur lorsque je suis trop lâche pour m'habiller et aller le chercher moi-même. En ce moment, mon cher petit singe pourrait plier et serrer tout les vêtements qui reposent sur mon lit, tout frais sortis de la sécheuse, et qui devraient, si ma tendance se maintient, rester échoués deux ou trois jours encore avant que j'amorce le rangement. Mon petit singe chéri pourrait même me faire un massage du cou de ses petits doigts fins pour ainsi soulager les courbatures engendrées par un trajet de dix heures d'autobus-voyageur. Il serait bien traité, mon petit singe, loin d'être un esclave. Je serais bonne pour lui en caresses et en baisers sans jamais tomber dans le piège de la zoophilie. Il aurait une place de choix au pied de mon lit. Mais bon, pour l'instant, c'est là que repose mon chat, avec ses troubles de comportement, celui-là même qui juge comme une excellente idée d'inonder couette et matelas de son liquide moribond. Celui à qui la litière ne convient plus, qui rêve plutôt d'un endroit plus douillet pour se soulager. Mon petit singe ne ferait pas ça, lui.

Quelqu'un a un petit singe à chapeau et veston rouges à échanger contre un chat charismatique ?

dimanche 5 octobre 2008

Miroir


Les cheveux gras, cinquante livres en trop, les ravages de l'acné sur le visage, un seul sourcil de Slovaque, des feux sauvages qui s'enchaînent, de l'hirsutisme à profusion, des vergetures, de la cellulite, les dents plus jaunes qu'un canari, les fesses molles. C'est ce dont j'aimerais avoir l'air en ce moment, pour me sentir aussi laide en dehors qu'en dedans...

lundi 29 septembre 2008

Suivre l'hypothénuse


Depuis le secondaire, je voue un profond culte à Pythagore, célèbre philosophe et mathématicien grec, à qui l'on doit notamment le Théorème de Pythagore (logique jusqu'ici, n'est-ce pas ?) C'est bien la seule chose importante que j'ai apprise et retenue de mes cours de mathématiques. Enfin un théorème qu'on peut appliquer à la vie de tous les jours. Car oui, je l'avoue le théorème de Pythagore guide mes pas. Je suis l'hypothénuse. Peu importe les obstacles, petits ou grands arbustes, grand-père en bedaine, gerbe de pétunias, j'ai bien compris le raccourci évident qu'offre la ligne droite. Et vous aussi, j'en suis bien certaine. À moins d'être dotés d'autant de capacités intellectuelles qu'un simple zygote, ce qui est toutefois une possibilité. Le seul problème, c'est lorsqu'on veut tellement bien appliquer le théorème de Pyth qu'on en vient à l'utiliser dans une sphère moins concrète que le plancher des vaches. Quand on tourne les coins ronds. Quand on suit l'hypothénuse pour prendre des décisions. On arrive peut-être à la même destination au bout de la ligne, un peu plus rapidement, certes, mais on ne saura jamais quels paysages on a manqué, ni quelles merveilles on aurait pu découvrir si on avait oublié l'espace d'un moment un théorème auquel on tient tant... Suivre l'hypothénuse peut parfois devenir un cercle duquel il semble difficile de sortir.

On tourne en rond, on répète les mêmes hypothénuses, on prend toujours les mêmes raccourcis.

samedi 16 août 2008

Non-qualifiée


Si je ne me retenais pas, j'enfoncerais mes crocs dans sa succulente jugulaire juteuse et j'extirperais tout son sang jusqu'à la dernière goutte.

Malheureusement, je ne suis pas un vampire. Dommage.

mercredi 13 août 2008

Nainpertinent

Étant moi-même une personne d'une taille assez réduite, j'ai presqu'un grand respect pour les nains, ou plutôt les personnes de petite taille, pour ne pas les froisser. On pourrait croire que cette sympathique espèce de quasi-humains se reproduit de nains en nains au fil des générations. Or, apparemment que les nains n'engendrent pas des nains. Fait étonnant, n'est-ce pas ? Les nains ont plus souvent qu'autrement des enfants de taille dite normale, même si le nanisme est une condition héréditaire. Ce qui explique sans doute pourquoi on ne voit jamais une famille de nains au Coin des Petits dans les centres d'achats. Ça doit être un peu perturbant pour un enfant de voir qu'à huit ans, il dépasse déjà sa mère ou son père de plusieurs pommes. Leur période de gestation semble correspondre à la nôtre, ce qui me fait croire qu'ils sont peut-être des mammifères.

Il existe cependant une différence entre les nains et les lilliputiens. En parlant de lilliputiens, je ne fais pas référence au petit peuple imaginaire des aventures de Gulliver, loin de là. Ils existent, Ô que oui, bien qu'ils sont maintenant éparpillés en petit nombre aux quatre coins de la planète (en supposant bien sûr que la planète soit un quadrilatère.) Les lilliputiens, également connus sous le nom de nains hypophysaires, sont différents des nains proprement dits par leur corps plus proportionnel. Vous ne trouverez pas de personnes avec une disproportion des membres commune au nanisme, nullement question de petits bras de nain tout enflés ou d'un pas de course défaillant (Exemple : Luc Senay.) Le liliputien moyen vous apparaîtra simplement comme un humain de taille normale qui a rétréci au lavage.

Ouvrez l'oeil la prochaine fois que vous croisez une personne de petite taille. Ce n'est peut-être pas un nain. C'est peut-être un liliputien. C'est peut-être moi.

mercredi 23 juillet 2008

Choix déchirant

Aimeriez-vous mieux vous faire frapper à coups de poing ou vous faire cracher dessus ?

Dans mon travail, comme il y a des possibilités que les deux situations se présentent à moi (rappelons-nous que je travaille pour des douches de crachats dans les salons sado-masochistes), je me suis posée la question. J'ai vraiment horreur des fluides. Pipi, Caca, Poil, pas capable. Bon, les poils ne sont pas encore considérés comme des fluides, mais ça viendra.

Donc, je préfère dix fois plus me faire cogner à coups de poing que de me faire cracher dans les yeux. Vous savez maintenant comment m'atteindre et me mettre hors de moi.

Et vous, quel est votre choix ?

mercredi 16 juillet 2008

Histoire de Moi, Histoire de Mois



Les mois s'enchaînent comme un engrenage irréversible. Il y a pratiquement neuf mois, je tombais enceinte de mon célibat. La période de gestation s'est déroulée comme je l'espérais. Du temps pour moi, pour découvrir qui je suis et ce je que désire réellement. Neuf mois pour moi, pour découvrir les confins de mon propre être à bord du vaisseau que j'aurais pu construire (fort malheureusement, je suis aussi habile de mes mains que le plus commun des volatiles.) J'apprécie toujours ma compagnie dans les moments de solitude.

Après réflexion, j'imagine que la période de gestation d'un célibat est très relative, puisque je ne sens pas que je vais mettre bas bientôt. Faute, entre autres, de candidats potentiels pour qui j'hypothèquerais mon bien-être individuel. Par peur de me perdre, par peur de perdre. N'empêche que parfois, je ne dirais pas non à des moments intimes et complices avec quelqu'un d'autre que moi, sans pour autant tomber dans les rapports vides de sens qui ne font plus sourire au lever du soleil. Je veux un éternel moment présent de complicité.

J'ai peut-être juste besoin d'un peu d'affection au fond. C'est fou comme je peux me sentir au-dessus de ça parfois. La base finit toujours par rattraper le haut de la pyramide. Non, vraiment pas, mais n'empêche que le haut de la pyramide sans la base, ça n'existe pas. Point. Fin d'une argumentation douteuse.

Je vais au lit avec mon requin gonflable (longue histoire vraie), tout en vous laissant sur un texte de Bernard Werber (synonyme de Dieu, pour les intimes) en lien avec la réflexion que je viens de partager. Plutôt le début d'une réflexion, je partage toujours la pointe de l'iceberg sur mon blog, par peur de vous faire faire une indigestion de glace si je dévoilais tout. Ça mène déjà nulle part ce texte, imaginez si je vous faisais part de toutes les pensées qui virevoltent ma tête. Cacophonie. C'est décidé, je retourne à mes impertinences lors de mon prochain billet. Terrain connu.

M'enfin, voici le texte de ce cher Berny, je m'éclipse avec Jazzper (le requin édenté.)


COUPLE


Les gens veulent se mettre très vite en couple alors qu'ils ne savent pas qui ils sont. C'est bien souvent la peur de la solitude qui les y pousse.

Les jeunes qui se marient à vingt-cinq ans sont comme les chantiers de premiers étages de gratte-ciel; ils décident de bâtir leurs étages ensemble en estimant qu'ils seront toujours au même diapason et que, lorsque les étages seront élevés, des ponts seront bien établis entre eux.

En fait, ils se livrent à un investissement sur l'inconnu. Leurs chances de réussite sont rarissimes. C'est pourquoi on assiste à autant de divorces. À chaque croissance, à chaque évolution de conscience, l'être estime avoir besoin d'un partenaire différent. Pour construire un couple, il faut être quatre, chacun ayant trouvé son alter ego en lui-même. L'homme ayant déjà accepté sa part de féminité, la femme ayant déjà accepté sa part de masculinité. Les deux êtres étant complets cessent de rechercher ce qui leur manque chez l'autre. Ils peuvent s'associer librement sans fantasmer sur une femme idéale ou un homme idéal puisque ils l'ont déjà trouvé en eux.
- Bernard Werber, Encyclopédie du savoir relatif et absolu

samedi 5 juillet 2008

Le Pouvoir du Crayon

Hier, alors que je me promenais allègrement dans le Vieux-Montréal pour le travail (oui, travail pénible, je sais), j'ai vu une caricature de Michael Jackson. J'aurais jamais cru qu'une caricature pouvait améliorer le visage de quelqu'un, ce qui est plutôt le contraire du but visé. Michael était presque charmant.

Je me demande si le p'tit Jérémy a déjà songé à se faire caricaturer...

samedi 28 juin 2008

Cru

Est-ce que trois saucisses crues, ça compte pour un repas ? Est-ce que trois repas à haute teneur en calories, ça remplace une saucisse ?

vendredi 27 juin 2008

Continuum Effort-Temps

Lorsqu'on veut avancer l'alarme de notre cadran de 10 minutes, il coûte moins d'effort d'ajouter 10 minutes à l'heure actuelle. 40 coups de moins sur le piton, non négligeable. Le seul problème, c'est qu'à force de trop répéter l'opération, on se perd dans le Temps. Il est 23h07 au lieu de 00h14 comme indiqué. Je me demande combien de temps ça va prendre pour faire le tour complet de l'horloge... Ou combien de temps ça va prendre pour que je me tanne et remette les pendules à l'heure.

Il y a quelqu'un de trop dans cette ville...

Alors que je me baladais tranquillement sur le trottoir, j'aperçus un pissenlit dans sa phase âgée qui déambulait passivement devant moi. Impossible de m'empêcher de faire le parallèle avec les vieux Westerns et la célèbre boule de foin clichée à souhait. Un signe de la Providence sans doute. Je me préparais à sortir deux pistolets Dollorama de mes poches et à compter les douze pas réglementaires avant d'affronter mon adversaire inconnu. Alors que je m'apprêtais à appuyer sur la détente beaucoup plus vite que plus vite que mon ombre, je fus bien déçue de constater qu'il n'y avait personne. J'ai rangé mes pistolets vert fluo et j'ai continué paisiblement mon chemin. Les gens ne sont pas assez braves pour me provoquer en duel.
Janny's got a gun, Aerosmith l'ont dit.
Gare à vous.

mercredi 25 juin 2008

Mourir Vide

Bon, je vous vois d'ici vous dire "Ah la la, elle va nous faire un autre texte à saveur philosophique sur l'importance de remplir sa vie pour ne pas finir aigre et amer." Erreur. Ici, maintenant, j'ai le goût de vous entretenir de mourir vide au sens propre du terme. Dimanche dernier, alors que moi et ma Future Coloc étions sur le Mont-Royal, à profiter des bruits harmonieux des Tams-Tams, en faisant descendre plusieurs Coronas tout le long de notre oesophage, vint le moment où nous devions vider le réservoir pour faire place à du houblon ultérieur. Nous nous rendîmes donc à l'endroit prévu à cet effet, situé de l'autre côté du boulevard. Après un doux soulagement dans des toilettes d'une propreté plus qu'impeccable (c'était juste un peu plein d'eau partout (j'espère que c'était de l'eau) et plein de papiers par terre, mais plus dans le distributeur...), j'en suis venue à exprimer la réflexion suivante : Il faut se soulager à chaque instant, afin de mourir vide. Ne jamais contenir une envie trop longtemps, de peur d'avoir un accident et d'assister à un relâchement de notre système. Ma Future Coloc, connue pour ses talents exceptionnels à presque se faire frapper par une voiture plus de dix fois par jour, prit sans tout conscience à ce moment-là de toute l'importance du geste. Le comble de l'humiliation si au moment du drame et devant la tristesse de tous et chacun, nous décorions le bitume de tout notre intérieur. L'odeur émanante aurait tôt fait de rendre plusieurs témoins perplexes devant l'émotion à ressentir. Ou à sentir.
Mourir vide pour mourir avec honneur.
Je ne suis pas une pisse-minute, je veux juste mourir dans la dignité.

lundi 23 juin 2008

Logistique Patriotique


Je ne veux pas vraiment faire ma fille critique lors de notre fête nationale et l'assombrir d'un gros nuage noir, mais je crois qu'il y a eu un flagrant manque de logistique lors des deux référendums sur la souveraineté du Québec. Je m'excuse Ti-Poil, l'idée était bonne, mais le moment fort mal choisi. 20 Mai 1980, c'était pas une bonne date. Si j'avais été maître des opérations (chose assez improbable compte tenu de mon inexistence à ce moment-là. J'étais même pas une idée qui germait doucement dans la tête de mes parents, alors qu'ils s'adonnaient joyeusement au touche-pipi), j'aurais déplacé la date d'un mois. 20 Juin 1980. Juste avant la St-Jean-Baptiste, alors que notre fibre patriotique est à son apogée. Un mois avant, on y pense même pas. Quelques jours avant la St-Jean, on chamboulerait le monde pour des drapeaux du Québec partout. On aurait également pu tenir le référendum le 24 juin même, en guise de symbolique, mais peu d'entre nous se seraient présentés aux urnes, bien trop occupés à se remettre de la veille. Pas gagnant comme scénario. Le 23 juin aurait également pu être envisagé comme date de référendum. Québécois jusqu'au bout des ongles, on aurait pu aller voter toute la journée, célébrant la victoire du Oui sur les plaines d'Abraham en soirée. On aurait eu une bonne raison de fêter. On aurait pu voir la face de Plume Latraverse sur nos cents ! Dans la vie, bon nombre de choses reposent sur une question de timing. Je suis convaincue que l'Histoire aurait pu être différente si on avait voté entre le 20 et le 23 juin pour la souveraineté. Je suis également convaincue que je dis n'importe quoi.

Le temps que l'on prend pour se dire: je t'aime,
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Gens du pays, c'est votre tour de vous laisser parler d'amour

mercredi 18 juin 2008

La vie me pique

Je me gratte. Partout. Tout le temps. Ça fait un mois que ça dure. Ça pique, je gratte. Je suis super bonne pour gratter. Des plaques rouges apparaissent et disparaissent par intermittence sur toute la surface de mon corps. Urticaire, m'auto-diagnostiquais-je. Aucunement érotique n'est-ce pas ? (Je tiens à m'excuser publiquement à ceux qui auraient écrit "Un cul qui pique, c'est érotique" et qui seraient tombés par mégarde sur ce texte. Ironiquement, en l'écrivant ainsi, ça augmente les chances que quelqu'un tombe sur mon blog en tapant ces doux mots. Gnan, je contrôle Google ! Bon, ça suffit la parenthèse de 8 pieds de long.) La vie me pique, car la vie va trop vite. En un an, il y a eu énormément de changements dans ma vie, si bien que j'ai rempli récemment une grille qui aide à évaluer notre niveau de stress durant la dernière année. J'ai obtenu un pointage anormalement élevé qui signifiait en gros "Vous allez bientôt péter au frette", ou plus spécifiquement "Vous avez 79% de chance (de chance, vous dites ? Quelle chance !) de voir apparaître un changement significatif dans votre état de santé." J'étais loin de m'en faire avec ça, je me connais assez bien pour savoir que je canalise très bien mon stress et que j'ai une capacité d'adaptation au dessus de la moyenne. Je dors bien, je ne me préoccupe pas de mon travail préoccupant en dehors des heures de bureau et ma situation amoureuse est au beau fixe, soit le neutre, le rien. Mais bon, depuis un mois, ça pique. Je me gratte la vie.

Je me suis demandée pourquoi mon corps se décidait à m'envoyer un message via son pigeon-voyageur prénommé Urticaire. L'urticaire, signe de stress. Je suis allergique à rien. Pas normal que je me gratte la cuisse et que quelques secondes plus tard, on jurerait que je me suis faite attaquer par un loup-garou aux griffes bien affûtées. Alors donc, pourquoi ce signal d'alarme ? La vie va trop vite. Je n'ai pas eu le temps de reprendre mon souffle entre mon statut de jeune fille en fleur et celui de femme adulte professionnelle/avec des responsabilités/autonome à 100%. Maman, je suis grande, maintenant (Pub de Pull-Ups, pour les télévores.) Adulte. Je ne l'ai peut-être pas encore totalement digéré. La vie d'adulte me constipe. J'ai le cul qui pique. La jeune fille en fleur est encore là pourtant. La femme adulte aussi. Les deux peuvent-elles vivre dans le même corps ? Je ne veux pas me séparer de la petite fille que j'étais. Je veux devenir l'adulte que je dois/veux être. Ça se bat en dedans de moi, sous le gros chapiteau qu'est mon épiderme. Un ring de boxe opposant dans le coin rouge, pesant 54 livres, celle qui recherche sans cesse le plaisir, qui dévore 3-4 livres par jour, qui se réinvente un monde à chaque instant avec son imagination débordante, que ses parents ont de la difficulté à contenir, la jeune fille. Dans le coin bleu, pesant le double, voulant s'épanouir dans un travail qu'elle adore, désirant fonder une famille, qui est responsable et mature, qui ne doit douter de rien, être forte, la femme adulte. Ce combat ne se gagnera pas par décision unanime. Ça sera serré. C'est vraiment nécessaire cette violence ? Laissez mon derme tranquille ! Je veux juste arrêter le temps et prendre le temps d'être moi. Ralentir le rythme de la vie, pour qu'elle cesse de me piquer.

Ça se soigne comment l'urticaire ? Il y a-t-il des spécialistes de la santé/chamans dans la salle ?

Combien de temps me reste-il à vivre ? Il faut que je sauve ma peau !

Police line do not cross

Aucunement humoristique, un vieux texte inédit, pour le déplaisir de vos sens.

Il reposait là, inerte, sur l'asphalte tiède et dure du boulevard. La foule s'était amassée autour de lui, des dizaines de curieux. Tous se demandaient ce qui avait bien pu se passer pour qu'il se retrouve dans un aussi piteux état. Du sang. Partout. Immaculé. Tout un carnage. On le reconnaissait par son immense carrure, mais si on s'approchait un peu plus et qu'on tendait l'oreille, ça sonnait creux. Vide. Ça sentait la mort. C'était clairement un assassinat. La même question sur toutes les lèvres, en sourdine : Qui ? Tout le monde l'aimait bien pourtant. Aucun ennemi connu. Qui lui en aurait voulu assez pour lui faire subir autant d'atrocités ? Car c'était atroce. Scié en deux. La chair, le sang. Rien d'autre. Histoire non résolue. Aucun indice...

C'était moi. Je l'ai tué. J'ai assassiné mon Coeur.
D'un seul coup, pour apaiser sa douleur et le faire taire à jamais...

dimanche 15 juin 2008

Larousse, je te hais


Pas dans le sens "Je n'aime pas cette fille rousse indéterminée." Même chose pour Stéphane Larousse. Je le connais pas, mais il existe (du moins, sur Facebook.) Je suis certaine que c'est un chic type, je ne le déteste en rien. Je veux évidemment parler du Petit Larousse, ce fameux bouquin de 1811 pages, qu'on ose nommer Dictionnaire. Permettez-moi de m'insurger. Même si vous me refusez ce droit, je m'insurge pareil ! Quelle déliquante ! Donc, le Petit Larousse. En faisant un combo Noms communs - Noms Propres dans le même "dictionnaire" (notez ici toute l'importance des guillemets), je crois que les créateurs ont perdu des mots en cours de route. Il y a des mots qui n'existent pas dans le Petit Larousse alors qu'ils se retrouvent dans le Petit Robert. Je me questionne. Est-ce qu'il y a des fervents fanatiques du Larousse qui n'utilisent que les mots contenus dans ce recueil ? Se fagellent-ils s'ils utilisent des mots inscrits seulement dans le Robert ? Lequel des deux a le monopole du marché des dictionnaires ? D'après moi, c'est le Petit Larousse. Il semble avoir plus de visibilité sur le marché que le Petit Robert. Son format-combo offre la possibilité d'avoir un 3 pour 1. Noms communs, proverbes et noms propres. TOUT le monde a besoin de la section noms propres à chaque instant voyons ! Il offre même la possibilité d'apprendre tous les proverbes sur le bol de toilette (je ne vois pas de meilleur endroit pour mémoriser ces maximes.) Le Petit Robert, beaucoup moins convivial avec ses deux tomes, perd beaucoup en popularité. Même s'il contient plus de mots. Des mots qui existent. Rien avec trop de W. Werfwarfkw n'est pas un intitulé du Petit Robert. Pourquoi alors ne pas l'adopter collectivement ? J'en veux vraiment au Larousse. J'ai utilisé des mots existants, mais qui ne se trouvaient guère à l'intérieur de la Bible du sympathique Paul Houde lors de mon passage au Cercle (je suis riche et célèbre.) Un gros BONG bien sonore et rouge, désignant l'erreur. Pour des mots existants, mais pas dans le Petit Larousse. Pourquoi les deux dictionnaires ne feraient pas qu'un ? Il me semble que le marché est déjà assez restreint côté orthographe, inutile d'installer la compétition.

Et puis de toute façon, qui se sert réellement d'un dictionnaire version papier de nos jours ? À part faire semblant de le faire au secondaire ? À part pour jouer au Jeu du Dictionnaire (j'espère que vous choisissez le Robert pour vos soirées festives) ? Avec le logiciel Antidote, avec Wikipédia, avec les multiples dictionnaires en ligne, avec Google, où est la nécessité ?

Le dictionnaire version papier va bientôt s'éteindre. Vous l'aurez lu ici en premier, grâce à mes impertinences. C'est pertinent l'impertinence.
Mort à toi Larousse, tu l'auras bien cherché !

mardi 10 juin 2008

Répercussions oubliées de la hausse du prix du Pétrole (Ou titre le plus long de mon blog)


La hausse du prix de l'essence. Le baril de pétrole. Un sujet qui franchit nos oreilles, nos yeux, notre esprit au moins une fois par jour, encore plus si on est le propriétaire d'un véhicule qui semble se gaver d'essence autant que je peux me gaver d'oursons en jujube, ou que sniffer du gaz est notre hobby favori. La famille moyenne se plaindra des coûts faramineux qu'engendrent le boire de leur voiture, alors que d'autres chialeront pour chialer. Je suis inquiète. Il me semble évident que la voiture électrique, dont les brevets sont enfouis dans une grotte sous l'océan Indien, dont nous découvrirons bientôt l'emplacement dans Indiana Jones 5 : La grotte secrète de Ford (Oh oh, Harrison Ford, quel humour), existe depuis belle lurette (c'est quoi une lurette ?) et c'est seulement après l'extinction complète de notre ami le Pétrole qu'elle verra le jour. Ahhh, mais quelle longue phrase. Et non, il ne s'agit pas là d'un coup du Mouvement Écologique Planétaire qui veut nous réveiller et nous faire adopter un mode de vie Vert en nous endettant, pour nous faire utiliser les transports en commun ou faire du covoiturage. Si seulement c'était ça, ça serait un bon coup pour l'environnement au moins. Mais non, une source tarie, c'est beaucoup mieux. Drainons jusqu'à la dernière goutte, jusqu'au dernier sou. Ce qui est dommage, c'est qu'il y a autre chose que l'essence qui est à base de Pétrole. Ou certaines choses ont vraiment besoin du Pétrole pour fonctionner. Je ne me sentirais pas très à l'aise dans un avion électrique, téléguidé par Tommy, 8 ans, roux. L'encre aussi. Faudra beaucoup de pieuvres pour palier à l'absence de Pétrole. La pieuvre n'est pas prête à faire face à tout cet intérêt, elle me l'a dit hier. Mais le plus grand fléau qui nous menace est certainement l'extinction de la Vaseline ! Vous imaginez-vous un monde sans Vaseline ?!? Moi, j'en pleure déjà. Qu'est-ce que les mamans vont pouvoir appliquer sur la peau de leur bambin peu importe la situation ?! Y'en a qui croit que l'avenir est à l'Aloès. Il n'en est rien. La Vaseline, cette gelée de pétrole douce et câline, en plus d'être un puissant baume pour la peau est un baume pour le coeur qui rappelle la tendresse maternelle. Encore aujourd'hui, certains en appliquent sur plein de parties du corps pour offrir douceur et tendresse. Soulagement, finie l'irritation. Je n'ose pas imaginer la panique dans le Village si on annonçait la mort de la Vaseline.

Je t'aime, Vaseline.

Pensez intelligemment à la façon dont vous voulez dépenser les dernières gouttes de pétrole. Pensez Vaseline.

lundi 9 juin 2008

Latex

N'utiliser qu'une seule fois. Jeter après usage.

Asti, j'suis un condom.

dimanche 8 juin 2008

Une question de Valeur

Ce midi, alors que je commandais mon Trio Big Mac chez McDo (parce que j'ai tellement une alimentation saine et équilibrée, vous savez), mon attention fut immédiatement portée vers l'homme qui commandait son repas à la caisse voisine. Il ressemblait à l'anus du Père Lavigueur (ou à sa face, je confonds toujours les deux) et parlait comme s'il avait déjà engouffré sa frite format jumbo sans avoir pris le temps de mastiquer le tout. C'est donc en criant et avec des semblants de patates molles dans la bouche (ou ailleurs) qu'il tentait de passer sa commande à la caissière.
Anus Lavigueur : "VOT'SPÉCIAL AVEC LE CHEESEBURGER DOUBLE, ÇA EXISTE-TI ENCOREEEE ?"
Caissière quelconque mais polie : Est-ce qu'on vous le sert en trio ?
Anus Lavigueur : HEINNNNNNNNNNNNN ?
Caissière, toujours polie et quelconque : En trio, Monsieur ?
Anus Lavigueur : J'T'AI PAS D'MANDÉ SI TU L'AVAIS EN TRIO, J'T'AI DEMANDÉ SI VOUS L'AVIEZ ENCOREEEE. NON MAIS A COMPREND RIEN ELLE (Commentaires de l'auteure : Projection pure et dure)
Cassière, ordinairement polie : Oui, nous...
Anus Lavigueur, l'interrompant : NON MOI J'VEUX UNE AUTRE CAISSIÈRE QU'ELLE, A COMPREND RIEN PENTOUTE. S'adressant à la caissière voisine : LE CHEESEBURGER DOUBLE, LE SPÉCIAL MARCHE-TI ENCORE ? L'AUTRE, LA CRISS DE CONNE À CÔTÉ, A COMPREND RIEN PENTOUTE.
Caissière #2, visiblement secouée et ayant peur qu'il traverse le comptoir pour lui boire le dedans des oreilles avec une paille : Oui, le spécial McValeur du Cheeseburger double fonctionne encore, ça vous revient à *montant minime* avec les taxes.
Anus Lavigueur : AH OK. METS-MOÉ UN COKE PIS UN FRITE AVEC ÇA.
?!?!?
C'est à cet instant précis (ou non, pas précisément là, mais plutôt au moment où il traite la première caissière de criss de conne), que j'avais le goût de lui répondre :
Non mais est-ce que vous avez été élevé vous (le vouvoiement, oui oui, on reste poli) ? Ah oui ? Avec les ours au fin fond de la forêt ? Écoutez, si vous êtes pour sortir de chez vous bête de même, pourquoi vous restez pas à la maison aujourd'hui ? C'est pas parce que votre vie c'est d'la marde que le monde autour sont obligés d'en manger. Pis non, venez pas me faire croire que vous êtes heureux parce que ça paraît pas de la façon que vous agissez. Moi, je vous l'aurais même pas servi, votre esti de cheeseburger double. Le respect, vous connaissez pas ? Si vous avez besoin d'éducation, j'peux vous aider, c'est mon domaine. Vous voyez le beau p'tit hôpital l'autre bord d'la rue, c'est justement là que je travaille. On peut s'y rendre ensemble main dans la main si vous voulez, on va vous montrer c'est quoi vivre en société.
Et puis là, devant son évident refus, j'aurais pris la pelle à frites bien chaude et lui en aurait asséner un coup sur la nuque. Et vlan !
Bon, au lieu de ça, j'ai rien dit et je suis allée m'asseoir plus loin avec mon Trio Big Mac ultra-santé et j'ai passé tout mon repas à ruminer et à penser à ce que j'aurais pu lui dire si j'avais été plus vite, si j'avais eu plus de couilles. Et je lui ai lancé plein de regards mauvais. Gnan.

samedi 7 juin 2008

Le 6 juin

Je ne sais pas quelle manie j'ai attrapé pour intituler mes textes avec des dates. Le 6 juin. 06-06. Presque satanique. Le 6 juin, c'était hier, pour les plus finfinauds, pour ceux qui ont l'esprit aussi aiguisé que les patins de Zetterberg durant la série finale de la Coupe Stanley. Le 6 juin, c'est ma journée fatidique à moi. Ma malédiction. Je suis damnée, et oui, il y a des sacrifices à faire pour être aussi parfaite que moi. Lors de mes derniers 6 Juin, je me suis fracturée le nez, fait une commotion cérébrale, vomit devant mon nouveau petit ami, perdu une compétition de 100m parce que je n'avais pas attaché mes lacets, vu mon ancien chat avoir une relation sexuelle sur le patio, ce qui a engendré une détérioration comportementale chez mon frère, témoin de l'évènement, et j'en passe. C'est sans compter ce qui est arrivé un 6 juin avant que je prenne conscience de toute ma damnation. Je n'ai sûrement pas commencé à marcher un 6 juin. J'ai dû débouler l'escalier un 6 juin, me rentrer une fourchette dans l'oeil, manger mon caca, etc... Et le 6 juin 2006 ? Rien. 06-06-06. J'étais certaine de ma mort imminente ou au moins d'un accident grave qui allait faire que je serais atteinte du Locked-In Syndrom. J'étais déçue. Et hier ? Rien du tout, justement. Un rien obscur qui sent le souffre. Y'a rien de pire que le néant.

vendredi 6 juin 2008

Boîte à images, Boîte à surprises


Je suis une fan des dessins animés des années 80 et du début des années 90. Au secondaire, j'ai replongé dans mon enfance assez intensément à travers les dessins animés, si bien que je connaissais par coeur plus de 200 génériques de ces joyaux qui ont parsemé mon enfance, et d'autres dessins animés que je n'avais jamais vu, mais dont le générique était accrocheur. J'avais tellement investi le thème que c'était probablement ma plus grande passion à l'époque. Plutôt inutile à première vue, c'est ce que je croyais aussi, jusqu'à ce que ça serve à quelque chose. Toute connaissance finit par servir un jour.

Janvier 2006, Rouyn-Noranda, Abitibi

Rencontre inter-universitaire de 2-3 jours avec des gens qui étudient dans le même programme que moi. Minorité masculine évidente, il va sans dire (alors, pourquoi diantre le mentionne-je ?) La première soirée de cette espèce de colloque, connue également sous le terme de "prétexte pour festoyer", fut consacrée à de divers jeux de connaissances générales n'ayant aucun lien avec notre domaine d'étude, et qui opposaient chacune des universités présentes. Capitales, langues parlées, bref, beaucoup de géographie et d'histoire. J'avais été désignée pour aller sur la scène répondre aux questions posées avec quelques uns de mes compatriotes. Ça allait déjà bien notre affaire. Après ces jeux, on nous a demandé d'aller nous rasseoir dans l'assistance avec notre groupe. Un autre jeu allait suivre. L'animatrice annonce que nous allons tenter de deviner de quel dessin animé de notre enfance il s'agit en écoutant la chanson-thème. Tous les yeux de ma clique se tournent vers moi. Ils savaient. Je les ai tous eu. Tous. Après souvent quelques notes seulement. Je sentais l'animosité des autres universités. Je leur gâchais leur plaisir. Je sentais que je ne me ferais pas beaucoup d'amis cette fin de semaine-là. Compétition. J'aime bien. L'animatrice, à la fin, pour me pièger enfin, sortit du placard la chanson d'un dessin animé qui jouait alors que je n'étais même pas née. Elle savait que je n'avais pas 30 ans. 10 de moins à l'époque. Jadis. Et bien je l'ai eu aussi, à son grand désespoir. Elle m'a fusillé du regard. Bang ! On a remporté les jeux ce soir-là. 38 à environ 5 pour chacune des autres délégations. Mes connaissances jugées fort inutiles ont prouvé leur importance.

Je n'écoute plus les chansons-thèmes de mes vieux dessins animés aussi souvent qu'avant. Elles parsemaient jadis ma liste de sélections musicales. Plus maintenant. Je ne me souviens plus de toutes, mais il y en a tout de même que je reconnaîtrai toujours. Les meilleures. Celles qui me rattacheront toujours à mon enfance. Si vous avez un p'tit 2 heures devant vous, je peux vous en parler autour d'une bière, d'un bon feu de camp ou juste autour d'un centre de table intéressant. Peut-être que j'épuiserai également le sujet dans un prochain article.

Pour replonger vous-mêmes : Aller simple pour l'enfance Gâtez-vous !

mercredi 4 juin 2008

Fin du monde 21 Décembre 2012

Ou demain. Pourquoi pas ? Bon, premièrement, je m'attends à ce que la fin du monde prévue le 21 décembre 2012, dans environ 4 ans et demi, soit aussi monstrueuse que celle que certains craignaient en l'an 2000. Mais SI ça arrivait ? Il reste 4 ans et demi. Que désirez-vous avoir accompli d'ici 4 ans et demi ? Êtes-vous en mesure de mettre l'énergie nécessaire dans les projets qui vous tiennent à coeur ? Ou vous plaisez-vous à répéter sans cesse les phrases suivantes : Un jour, je le ferai. Je pile de l'argent pour faire ce projet-là plus tard. Plus tard. Plus tard. 4 ans et demi. Le temps qu'il faut à un bébé pour apprendre à marcher, parler, devenir propre, créer des liens d'attachements... Se développer, bref. En 4 ans et demi, dans la vingtaine, peut-on espérer autant de développement ? J'aurais tendance à croire que oui. Mais pas les mêmes; les gens vous ont vu marcher ou vous ont entendu parler. Soyez plus originaux. Je répète donc ma question : Que souhaitez-vous avoir accompli d'ici 4 ans et demi ? Ou plutôt : Que souhaitez-vous avoir accompli aujourd'hui même ? Chaque jour est comme le dernier. Ne le perdez pas à mâchouiller votre être dans une bouche remplie de négativisme et de bave d'aigreur et d'amertume. Ok, plus d'analogie buccale, promis.
Dans 4 ans et demi, j'aurai 27 ans. J'espère avoir un brouillon d'enfant et qu'il ne proviendra pas d'une éprouvette. Dessiné à la main par deux têtes qui se connaissent et sourient (hmmm, dessiné avec la tête, voilà qui risque d'être intéressant.) Pas très original n'est-ce pas ? Un peu 1960 ? Chacun ses priorités. J'ai tellement peur d'être stérile... Pourquoi attendre ? Pourquoi pas aujourd'hui même, comme je le dis si bien ? Parce qu'il y a des projets qu'il vaut mieux laisser mijoter un peu plus longtemps pour que ça goûte meilleur (bon, analogie culinaire maintenant.) Step by step Ouh Baby...
Dans 4 ans et demi, j'aurai probablement terminé ma maîtrise et je souhaite fortement avoir réussi à briser un tant soit peu les tabous et à tuer à bout portant toute la stigmatisation entourant les personnes atteintes de maladies mentales au Québec. Quitte à tuer également quelques stigmatiseurs avec une pelle de métal. L'ignorance amène le rejet. Ayez toujours soif d'apprendre, soif de connaître les autres gens qui vous entourent. Oui oui, il y a un monde autour de vous, prenez en conscience. Bon, je m'écarte de ma ligne directrice. Revenons à nos poulpes pourpres.
Dans 4 ans et demi, j'espère être demeurée intègre dans mes relations avec les autres, ne pas avoir cherché à plaire à tous, mais à tous ceux qui m'importent depuis longtemps. Famille, vieux amis, ceux qu'on ne traîne pas dans notre vie comme un boulet, ceux qu'on transporte plutôt sur nos épaules. Sans toutefois négliger les nouvelles rencontres et de me fermer à la possibilité de connaître des gens tous aussi intéressants. À chaque fois, être à l'endroit où je veux être. Jamais aller à reculons dans une activité, dans une relation, dans ma vie. Ne pas faire des sacrifices pour les mauvaises personnes, pour les mauvaises raisons.
Bref, dans 4 ans et demi, j'espère avoir toujours ce qui est de bon en moi, d'avoir amélioré quelques aspects. Travailler sur soi, toujours. J'espère rester droite face aux épreuves de la vie, et que peu importe les malheurs qui peuvent me tomber sur la tête un jour, de ne jamais sombrer dans l'amertume. Jamais. Ah, j'ai tellement peur de devenir une vieille frustrée par tout. Toujours trouver le bon côté des choses. La vie est jamais si pire que ça. Sauf au Sierra Leone. Mais c'est une autre histoire. Donc, toujours apprécier les cadeaux que la vie nous offre. Ne pas faire nos enfants gâtés pourris. Jamais. Toujours et jamais. Si ça prend une date butoire pour que vous prenez votre vie en main, tant mieux.
Peu importe si la fin du monde arrive en 21 décembre 2012, selon les Incas. La fin d'UN monde. Pas nécessairement la fin tout court. Vivez fort, pensez grand.
De toute façon, la seule prédiction qui compte est la suivante : Detroit gagne la Coupe Stanley ce soir, en 6 ! Comme je l'avais prédit depuis le début de la saison. JE suis Nostradamus. Dorénavant, ne vous fiez qu'à moi. Ouvrez grandes vos narines et humez : Ça sent la Coupe.

lundi 2 juin 2008

La gélatine à son paroxysme


Voici maintenant venu le moment crucial où je dois enfin vous entretenir d'un sujet qui me tient énormément à coeur : Les oursons en jujube, commercialisés sous le nom affecteux de Gummies. Je n'arrive pas à me rappeler quand notre histoire a débuté, mais une chose est sûre, elle n'a jamais cessé d'évoluer. Étant petite, je batifolais de friandises en friandises, n'ayant pas encore développé un véritable lien d'attachement pour une sorte en particulier. Cigarettes Popeye, Bouteilles de Coca-Cola qui goûtaient pas vraiment la liqueur, petites Framboises rouges à une cenne, Serpents en jujube, Grands Pieds, Bouches à la cannelle, Melons d'eau sûrs, Colliers en bonbons pas bons, etc... Hmm, ça donne l'eau à la bouche énumérer tout ça ! Les oursons en jujube faisaient alors partie des plus communs bonbons qu'il m'était possible et permis d'avaler à l'époque. Au secondaire, j'étais folle dingue des Skittles, mais je mangeais alors toujours à l'occasion des délicieux petits oursons (en jujube, s'il faut le préciser pour les moins gâtés en matière grise.) Je dirais que c'est vraiment arrivée à l'âge de la majorité que mon amour pour les oursons en jujube s'est précisé. Peut-être alors qu'avant, je n'osais me l'avouer... Ou alors que je n'étais pas encore assez mature pour vivre un amour si grand. Désormais, je ne jure que par eux. Si j'achète d'autres sortes de bonbons, je m'arrange toujours pour acheter également un sac d'oursons pour ne pas qu'ils soient jaloux. C'est qu'ils peuvent être très rancuniers parfois ! Les gens qui me connaissent bien savent que j'ai toujours un sac de mes fantasmagoriques amis à portée de la main, ou du moins 2-3 d'entre eux collés au fond de ma poche.


Les oursons en jujube me procurent un pur bonheur : J'aime les décapiter adroitement afin de coller leur tête sur un corps d'une différente couleur, ou de la mettre à l'envers. Et ça tient ! Je suis le Dr Frankeinstein, soyez avertis ! Une relation d'amour sadique que j'ai avec eux finalement. Ils ne s'en plaignent pas trop pour l'instant. Je n'ai pas vraiment hâte du jour où ils feront des petits Che Guevara d'eux-mêmes et proclameront la révolution.

On peut quand même voir que les oursons en jujube sont puissants dans le monde des bonbons par le fait qu'ils avaient jadis un dessin animé qui leur était dédié. Les Gummies aka Aventures of the Gummies Bears. Les Gummies sont friands de friandises, ouh ouh. Jugez vous-mêmes de toute la qualité de la chanson-thème : http://www.coucoucircus.org/da/generique.php?id=154 Du bonbon pour les oreilles, justement. Je suis consciente que les oursons en jujube ont des sentiments, que les maltraiter comme je le fais pourrait être passible d'une grosse peine à purger au fédéral, mais il s'agit là d'un rituel duquel je ne peux me départir. Des suggestions pour favoriser la libération des petits mammifères de gélatine qui sont sous mon jougs ?

Si tu es sage un soir par surprise, dans tes rêves ils viendront faire la bise, nos amis les Gummies, ouh ouh...

Ah oui, j'aimerais m'opposer à la fabrique d'oursons en jujube farçis. Je suis tombée là-dessus l'autre jour au dépanneur. C'est infecte, ça nuit à la réputation délicieuse de mes amis !


Et petit conseil : Ne les mettez pas non plus au micro-ondes. Les Gummies sont faits pour être mangés froids. Sachez-le.

dimanche 1 juin 2008

Se lever du pied gauche


Bon, comme je me cache sous le pseudonyme de cette partie de notre anatomie, je me devais de décortiquer cette expression que je qualifierais de raciste, horrible et sans base valable. Encore un coup des droitiers facistes qui font de la ségrégation avec les gauchers, ça me semble évident. Ils ont mis la langue française en entier contre nous. Si ça c'est pas un complot, je me demande c'est quoi ! Se lever du pied gauche signifie être de mauvaise humeur dès le réveil, mal commencer une journée. Je ne vois pas comment on peu accuser le pauvre petit pied gauche d'être responsable de ça ! Arrêtez-moi, je crois que je vais m'emporter ! Je ne défends pas ardemment beaucoup de causes dans ma vie, mais je suis prête à faire une exception pour les pieds gauches de ce monde. Je ne crois pas que Ribery, joueur gaucher de l'équipe de France au soccer en veut véritablement à son pied gauche lorsqu'il se lève le matin. J'en doute fort. Et d'après moi, il y a quand même plusieurs droitiers qui posent quand même le pied gauche au sol en premier le matin, tout dépend de quel côté on sort du lit ! Y'a rien d'anatomique là-dedans. En plus, on est tout endormi le matin, à moins d'avoir pris ¾ d'heure pour se décrotter les yeux avant de sortir du lit, donc il est fort probable que la plupart des gens ne se rappelent même pas quel pied ils ont posé en premier au sol en sortant du lit le matin. Vous en rappelez-vous ? Selon nos amis les 40 immortels de l'Académie Française (Ahhh je les aime d'amour), il semblerait qu'en 1932, partir du pied gauche signifiait partir du bon pied, s'engager comme il convient dans une affaire. Ah ah ! La preuve que les nazis droitiers se sont introduits dans l'Académie pour saboter les expressions en notre faveur !

En anglais, l'expression est traduite par to get out of the wrong side of the bed. Ça ne dit cependant pas si les anglais accusent le côté gauche du lit d'être ledit mauvais côté.

Le pire, c'est qu'il y a sûrement des gens qui voient le fait de se lever du pied gauche comme une superstition et qui prennent le temps de poser le pied droit au sol pour évite 7 ans de malheur. Tsi, ils confondent les superstitions en plus ! En passant, pour le pied gauche au sol, il faut lancer du sel par-dessus notre épaule tout en touchant du bois.

vendredi 30 mai 2008

Caillou ou Roche au coeur


Je ne suis pas quelqu'un de vraiment difficile côté apparence chez un gars. J'ai pas une liste exhaustive de 362 critères auxquels le gars doit correspondre pour que je daigne lui adresser la parole. En autant que ça clique et que son visage me parle, ça me va. Bon, c'est sûr que si c'est son coude qui me parle, je dénoterai immédiatement sa difformité et rien n'indique que je ne serai pas difficile sur ce point, mais passons. Donc, que le gars soit rond, maigre comme un poteau, albinos, je m'en fous en autant que ça clique vraiment à tous les autres niveaux. C'est sûr que si vous me donnez le choix, je prendrais bien Claude Legault, quand même, je ne dis pas que le physique ne compte pour rien ! Y'a une chose avec laquelle j'ai de la difficulté, aussi incontrôlable soit-elle : la calvitie. Ou si tu as une tête garnie et que tu te la rases, même affaire. Quand ça commence à caler sur les côtés, c'est endurable, mais une vraie belle grosse calvitie, ça m'allume pas mais pas du tout. Je sais que ce n'est pas la faute du gars, que c'est peut-être la l'hérédité, les pesticides, ou la vie simplement qui lui a fait subir cette perte, mais je reste aussi figée qu'une statuette de plâtre devant tout le charme qu'il peut avoir.

Pourtant, les gars qui font de la calvitie, et c'est prouvé scientifiquement, ont un plus haut taux de testostérone que les autres. C'est pourquoi, même s'ils n'ont pas de cheveux, ils sont plus poilus. C'est que l'hormone en question est occupée à garnir le reste du corps pour montrer toute la virilité qu'on dirait qu'il y a de la coupe à blanc sur le cuir plus très chevelu. J'imagine qu'avant, il y a une centaine d'années, ça devait être très pratique pour l'hiver et très bien vu auprès de la gente féminine, qui elles-mêmes étaient plus chevelues du reste du corps. Les imberbes et/ou eunuques étaient bien malheureux. Bon, pour les eunuques c'est évident qu'ils ne transpiraient pas la joie. Y'avait pas grand fluide qui sortait d'eux d'ailleurs. Dans la société actuelle, les hommes calvitiés (?!) et donc sûrement poilus de partout, dont le dos qui ressemble à un tapis à poils longs des années 70, n'ont plus l'ombre du succès qu'ils avaient jadis. Ils n'avaient qu'à naître à la bonne époque, c'est tout. Pas de pitié !

Mais il existe quelque chose de pire que faire de la calvitie de la tête ; c'est de faire de la calvitie au coeur. Quand ça commence à caler sur les côtés, la personne devient déjà difficilement endurable. Ça s'effrite, on voit l'empathie qui disparait, plus de considération pour autrui, pour ses désirs et ses sentiments. Ça tente de combler le manque d'affection et de véritables relations par une ardeur démesurée au travail, dans lequel l'appréciation des collègues est mitigée. Une vraie belle grosse calvitie du coeur, c'est du négatif en boîte de 12, c'est de l'amertume format jumbo.

Alors, même si vous manquez un peu de cheveux sur la tête, mais que vous avez le coeur bien garni, c'est quand même la deuxième option qui importe, malgré ce que je peux dire.

Je fais vraiment des parallèles étranges parfois... Acceptez-moi quand même, j'ai le coeur épais épais épais ;)

En quête de Passion


Je ne suis pas quelqu'un qui est passionné par quelque chose. Je n'ai pas de centre d'intérêt qui occupe mes pensées. Un peu drabe, non ? Il y a des gens qui se passionnent pour leur emploi, pour des activités comme la danse, le patin, le hockey ou encore pour leur collection de gommes pré-mâchées, et j'en passe... Je n'ai pas de passion personnelle, à part les oursons en jujube, mais ça c'est une autre histoire que je vous raconterai probablement prochainement. Également, ça amène que je ne connais aucun sujet en profondeur. J'ai beaucoup de connaissances dites générales, mais aucun sujet ne m'a assez passionnée pour que je finisse par le connaître comme le fond de ma p'tite poche gauche. J'ai des sujets de prédilection, certes, le cinéma, la géographie, le sport, la littérature, etc..., mais je suis davantage caractérisée par la catégorie "Méli-Mélo" ou "Pêle-Mêle", dépendamment à quel jeu de connaissances générales vous jouez.
Ainsi, quand on me demande le plus sérieusement du monde "Quelle est ta passion ?", j'affiche bien plus souvent qu'autrement un air niais, regard au plancher, marmonnant un "je ne sais pas" pas trop bien senti ou je me défile en parlant des Gummies. Les gens ne sont pas dupes. Ils savent bien que malgré toutes les bizarreries que je peux dire/faire, je ne peux pas vraiment me passionner à ce point pour des mammifères en gélatine qui n'ont même pas atteint la maturité. C'est un amour platonique dont il s'agit ici. Finalement, en y réfléchissant bien, j'ai trouvé quoi répondre à ladite question. Ma passion, c'est la vie. Oui, je suis passionnée par la vie, c'est pourquoi je ne peux pas me soustraire à plonger à fond dans un seul sujet/activité/intérêt quelconque et d'en faire le quasi-centre de mon existence. Ma curiosité envers la vie me pousse à m'intéresser à tout, et comme je ne suis qu'humaine après tout, et non pas un être suprême comme beaucoup d'entre vous croient naivement, je ne peux pas mémoriser tout. Mon intérêt varie, je m'enthousiasme vite, me déthousiasme tout aussi rapidement. Mais j'apprends. Ah, je rectifie. Je suis passionnée par toutes les possibilités d'apprentissage que la vie nous offre. Voilà. J'ai trouvé ma passion.
Car il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d'une chose ; cette universalité est la plus belle.
Merci Blaise Pascal de si bien exprimer ce que je tentais d'affirmer. Finalement, tout a déjà été dit. Pourquoi se forcer, aussi bien citer !

vendredi 23 mai 2008

Questionnement à l'Infinitif


S'enfarger, peut-être même jusqu'à tomber...

Se retenir. Se taire. Masquer les sentiments. Se ligoter. Se mentir à soi aussi. Croupir au fond de son coeur. Se perdre, se briser. Se brûler les ailes. Perdre sa liberté. Se ridiculiser, être rejetée. Mitrailler sa dignité. Calfeutrer la blessure. Se lobotomiser. Se péter la figure sur le bitume, ou...

Se dévoiler. S'abandonner, s'épanouir. Annihiler ses peurs. Assumer ses désirs. Émettre la même longueur d'ondes. Se compléter. Accueillir. Se superposer. Se mettre à nu. Se laisser aller. Donner. Caresser, jouer, jouir. Mémoriser chaque coin de peau. Grandir. Aimer.

*Cet article est commandité par Bescherelle.
** À noter que j'avais utilisé la forme de la première personne du singulier au départ. Beaucoup trop transparent.

mercredi 21 mai 2008

Compter les Poulpes Pourpres


Lundi soir, ne m'endormant pas malgré un retour au travail éprouvant, je pensais à la couleur pourpre (vraiment, il doit y avoir un problème quelque part avec mes synapses...) Je trouvais que le mot pourpre ressemblait beaucoup au mot poulpe. Un poulpe pourpre. Un peu comme la Tentacule Pourpre dans le célèbre jeu d'ordi "Day of the Tentacle", communément appelé DOT par les habitués. (Ahhh, DOT, Doom, Sim City, les jeux d'ordinateur ne sont plus les mêmes qu'il y a une quinzaine d'années, fort malheureusement. Fin de cet intermède nostalgique.) Poulpe Pourpre. De le dire continuellement, ça ressemble à l'exercice de diction "Piano-Panier". Poulpe Pourpre, Poulpe Pourpre, Poulpe Pourpre. Juste de l'écrire est un exercice dactylographique pour mes petits doigts de naine. Comme je ne m'endormais guère, je me suis dit que de compter les poulpes pourpres serait une manière de trouver le sommeil aussi valable que de compter les moutons. Un poulpe pourpre, deux poulpes pourpres, trois poulpes pourpres... Beaucoup plus efficace que les moutons, franchement. En prononçant ces deux mots magiques, la langue fait un exercice considérable et se détend. Et il va sans dire qu'on dort bien mieux la langue détendue (commentaires douteux s'abstenir.) En comptant les poulpes pourpres, j'ai fini par m'endormir. À moins que ce soit dû aux nombreuses neurones qui se sont sauvées pour ne pas avoir à endurer mes inepties. Hypothèse valable.

dimanche 4 mai 2008

Épicerie et Canadian Tire


Faire l'épicerie et aller au Canadian Tire. Deux choses qui vont ensemble pour moi. Deux choses qui me rendent nostalgique, qui me ramènent une quinzaine d'années en arrière, le samedi. Samedi, journée père-fille. Journée épicerie et Canadian Tire. Vous me voyez venir n'est-ce pas ? On a chacun dans notre tête des moments anodins mais à la fois précieux que nous passions avec notre père ou notre mère et qui subsistent en nous à jamais. La preuve, j'ADORE aller à l'épicerie, c'est jouissif pour moi. Les gens sont parfois pressés, n'ont pas de temps à perdre dans leur petit quotidien tricoté serré pour prendre le temps de flâner à l'épicerie. Moi, c'est le contraire. Je pourrais passer une journée entière à me balader entre les rayons de charcuterie ou de crème glacée, je m'y sens bien. J'achète toujours trop de choses, je regarde pas les prix, ça me coûte une fortune à chaque fois, mais je m'y sens bien. Ce n'est pas une corvée pour moi, c'est un moment de bonheur, qui me rappelle évidemment les samedis matins de mon enfance, à faire l'épicerie avec mon père. Même si plus souvent qu'autrement, je n'avais pas la crème glacée ou les biscuits que je voulais. Même si plus souvent qu'autrement, je faisais des crisettes pour du lait au chocolat. J'appréciais le moment, seule avec Papa.

Même chose pour le Canadian Tire. Je les connais mes rangées, mes secteurs. Quincaillerie, Sports, Électroménagers, Pièces. Je traînais ma petite pile d'argent Canadian Tire comme si j'avais entre les mains des billets de 100$. J'ai réalisé un rêve à l'Été 2006. J'ai travaillé chez Canadian Tire, porté la petit chemise rouge avec la petite épinglette à mon nom, manipulé des tonnes d'argent Canadian Tire, connu le code de certains articles par coeur. Ça a presque tué le rêve. Quand on va au Canadian Tire pour le plaisir, avec toute l'odeur de pneus que ça implique, on est heureux. Quand on travaille là comme simple caissière, alors qu'on aurait tellement préféré être commis aux sports, la redondance du travail de machine robotisée ou lobotomisée pèse. Je me suis tannée vite, à la même vitesse que le chèque de paie se dépensait. J'ai quitté l'emploi à la fin de l'été, j'avais fait le tour, plus de temps à consacrer à ça aussi. J'ai même eu un peu peur de m'y présenter pour des achats ensuite, peur d'être jugée par ceux qui y étaient toujours et avalaient la pilule, même si le travail leur pesait aussi. Ça m'a fait mal au coeur. J'ai eu l'impression d'avoir détruit la magie que l'endroit revêtait pour moi, pour la petite fille que j'étais et qui demeure toujours au fond de moi. Fort heureusement, après quelques temps, la magie est revenue et lorsque j'entre dans un Canadian Tire, ce sont les souvenirs de ces moments avec mon père qui ressurgissent, et non l'expérience de travail décevante et peu actualisante que j'y ai vécu.

Rouge sang


Trois-Rivières, juillet 2006

Une idée de génie envahit mon esprit. Pourquoi ne pas peindre notre petite salle de bains toute blanche et pure d'une couleur qui ajouterait de la gaieté à nos soins d'hygiène ? Sans consulter personne (mes colocs, par exemple), je me rends à mon lieu de travail, le merveilleux Canadian Tire, dans le but d'acheter un gallon de peinture avec mon rabais phénoménal de 10% en tant qu'employée (ils savent comment gâter leurs employés, ces petits Gratteux.) Collègue du rayon de la peinture me brasse le contenant de ce qui devait être un petit rouge-rosé naif et ensoleillé. Arrivée à l'appart avec ce qui me semblait les outils essentiels à une bonne job de peinture, j'avais soudainement oublié pourquoi ma mère me relèguait toujours au rang de préposée aux fonds de garde-robe ou aux boissons rafraichissantes lorsque venait le temps de peindre une pièce. Spécifions d'abord que je n'avais pas de ruban adhésif et/ou petit truc qui permet de ne pas dépasser sur le plafond lorsqu'on peint les murs. Y'avait donc des coups de rouleau un peu partout au plafond, sauf aux endroits où je n'ai pas réussi à atteindre le haut du mur, faute de pas d'échelle et de nanisme (quand je disais que je n'avais omis aucun outil essentiel...) De toute beauté ! Mais là n'est pas le pire. La couleur. Mon beau petit rouge-rosé naif et ensoleillé s'est avéré être un rouge semblable à celui qui se retrouve dans les p'tites poches d'Héma-Québec. Horreur ! Y'avait de la peinture partout sur le plancher, sur moi, dans la toilette. On aurait dit qu'un carnage avait eu lieu et que j'étais la seule survivante. La salle de bains n'avait rien de relaxant. Même un daltonien aurait eu mal aux yeux. Ma coloc ne m'a heureusement pas trop chicanée, et a même tenté de réparer l'irréparable de mes dégâts, si charmante !

Si naive, en fait.

Un p'tit truc comme ça, si jamais vous assassinez quelqu'un dans votre salle de bains et que vous avez de piètres talents connus ou soupçonnés par tous en peinture, inspirez-vous de mon histoire. Ni vu ni connu. Même la femme de Barbe-Bleue aurait dû avoir cette idée de génie et peindre son trousseau de clés en rouge sang, en même temps qu'une pièce quelconque de l'immense château. Ça l'aurait épargnée d'un possible assassinat et m'aurait évité tous les cauchemars engendrés par cette histoire. Tsi, y'a des gens qui ont si peu d'imagination !

dimanche 20 avril 2008

L'Ombre Noire

Oui bon, vous me direz qu'on a pas vu ça souvent de l'ombre jaune, et je vous dirai poliment de vous taire. Je veux seulement vous faire part d'une de mes plus grandes peurs injustifiées ; j'ai peur de l'obscurité. N'allez pas croire que je dors avec une veilleuse ou de quoi du genre, parce que ironiquement, quand je dors, j'ai besoin de l'obscurité la plus totale.

Quand j'étais petite (je le suis encore, je devrais donc dire, "quand j'étais plus jeune"), mes parents m'ont installée le plus loin possible au sous-sol alors que je n'avais que quatre ans, pour donner ma chambre sécuritaire au rez-de-chaussée à mon petit frère mort-né, euh nouveau-né, dis-je, je ne devrais pas mélanger mes désirs avec la réalité (ahhh amertume refoulée, jalousie fraternelle.) M'enfin, pour me rendre à madite nouvelle chambre, je devais passer devant l'atelier de travail de mon père, seule pièce pas-finie du sous-sol. C'était plus noir qu'ailleurs, avec comme seule lumière, les chiffres verts fluorescents du radio-cadran. Pour moi, cette lumière verte, c'était les yeux d'un méchant loup. Quand j'allais me coucher, c'était la course contre le loup. Je déboulais presque les escaliers pour être certaine d'être assez rapide pour lui filer entre les pattes. C'est probablement à cet instant que ce sont développées mes capacités pour le sprint, révélées alors plus tard, au secondaire. Ce méchant loup m'a longtemps terrorisée. Jusqu'à ce que je change de chambre pour une plus grande et que ce soit mon frère se retrouve à passer devant la tanière du loup (ah ! ah ! vengeance, respect à l'aînée !) C'est alors que ma peur s'est transformée (car on n'y échappe pas en changeant les éléments de place, oh que non.)

Depuis pratiquement dix ans, j'ai peur de l'ombre plus ombre. L'ombre noire. Quand je suis au lit, que je n'arrive pas à dormir, et que je vois flou, faute de béquilles pour les yeux, j'ai l'impression que dans toute l'obscurité qui m'entoure, il y a des coins plus noirs. Dans lesquels sont évidemment tapis des assassins (j'avais parlé de peur injustifiée au début, rappelez-vous.) Alors je me mets à tenter d'avoir une respiration normale, me mets la tête sous les couvertures (tellement normal comme comportement d'ailleurs), je tente de me momifier jusqu'à ce qu'ils croient que je dors profondément. Comme s'ils n'allaient pas me tuer si je dormais paisiblement. Mais si je dors pas, oh la la, je suis cuite. C'est peut-être une variante du bonhomme 7 heures après tout, modifiée pour faire plus peur avec le temps et nos croyances. Je tiens quand même à spécifier que ça m'arrive beaucoup moins souvent qu'auparavant de stresser avec mes assassins tapis dans l'ombre plus ombre, mais que parfois, j'ai encore cette petite pensée injustifiée qui me trotte dans l'esprit lorsque je n'arrive pas à dormir.

Substance chevaline

Alors que je m'apprêtais à embarquer dans l'autobus qui me conduirait saine et sauve en terre natale pour la fin de semaine, qu'elle ne fut pas ma surprise lorsqu'après avoir mis mon sac dans le compartiment à bagages, le chauffeur s'empare d'une boîte où il est écrit en caractère 146 "Sperme de cheval" !?! Beaucoup trop d'informations pour une petite voyageuse comme moi. J'aurais aimé mieux que mon sac à dos voyage aux côtés d'une boîte de "Velours pur", ou quelque chose du genre. Sperme de cheval ! Tout le long du voyage, je n'ai cessé de me faire des scénarios comme la boîte en question qui se brise et tout le contenu se déverse sur mon sac, contaminant par le fait même mes petites culottes, et le soir venu, en sortant de la douche, je me vêtirais de celles-ci, entraînant du même coup la venue du premier centaure sur la Terre. Ahhh, moi et mon imagination... Bonne nouvelle, je n'ai toujours pas de nausées.

Si nécessaire, car il y a deux retraits...

En fin de semaine, alors que j'étais en visite dans mon patelin natal situé juste au-dessus du Groënland, j'ai marché dans les rues déjà parcourues avec des souliers beaucoup plus petits que maintenant. Au bout de ma rue, il a le terrain de baseball. Désert, à ce temps-ci de l'année puisque presque entièrement nappé de blanc. Désert, durant tout le reste de l'année puisque l'intérêt des jeunes pour le baseball a diminué avec l'avènement du ballon rond. Il doit rester une seule équipe de Tee-Ball dans mon village, et le reste du temps, des tournois se disputent à l'amicale pour ceux qui, plus conservateurs, se rappellent les beaux jours du baseball. Toute petite, à l'époque où justement, le baseball était à la mode, je me rappelle avoir passé des heures dans les gradins durant les chaudes soirées d'été à observer les joueurs. Une phrase m'a marqué à vie et retentit encore parfois dans mes oreilles : "Si nécessaire, car il y a deux retraits..." Vous savez, quand l'annonceur disait : "Au bâton, Ti-Jules, en attente, Pierre-Paul, si nécessaire, car il y a deux retraits..." Magique ! J'ai longtemps caressé le rêve d'entrer dans la cabine de l'annonceur l'espace de deux secondes, le temps qu'il me faudrait pour dire cette phrase si douce à mon coeur. Un jour, si je trouve un terrain de baseball dont la ville a encore les moyens de se payer un annonceur, je réalise ce rêve peu coûteux !
*À noter que l'expression "Si nécessaire, car il a deux retraits..." peut s'appliquer ailleurs que dans une partie de baseball... Je vous laisse le plaisir d'élaborer là-dessus.

mercredi 9 avril 2008

Les p'tits couteaux


Je sais pas trop dans quel contexte je me suis mise à penser au dos d'une cuillère ce matin (ma tête aime batifoler de choses inintéressantes en choses hyper-inintéressantes faut croire.) Mais bon, toujours est-il que je me suis dit que les cuillères avaient un dos, les fourchettes également, mais qu'en est-il des couteaux ? Bon, y'a l'expression planter un couteau dans le dos, mais le couteau, lui, a-t-il un dos ? En cherchant dos d'un couteau sur Google, je suis tombée sur le merveilleux site de l'Académie Française, géré par nos amis les 40 Immortels. Selon leur vérité absolue, le dos d'un couteau est la partie opposée au tranchant. J'ai alors couru vers mon tiroir à ustensiles (sans couteau dans les mains, il va sans dire), afin d'observer côte à côte mes amis Cuillère, Fourchette et Couteau. Je sais pas, mais SI les ustensiles étaient vivants, on s'entend pour dire que Cuillère et Fourchette auraient deux yeux et une bouche, un peu comme un bonhomme-sourire. Mais Couteau, lui, si son dos est opposé au tranchant, ça veut dire qu'il est fabriqué de profil ! Ça donnerait un peu ça :


C'est quoi l'idée de faire deux des ustensiles principaux de face et l'autre de profil ? Couteau a été inventé à l'époque des Pharaons ?



Et aussi, ça confirme le mythe selon lequel Fourchette et Couteau sont en couple puisqu'ils peuvent s'embrasser goulument, et Cuillère, aussi petite ou grosse soit-elle, est confinée à une vie d'éternelle célibataire, mais riche, car elle brasse beaucoup d'affaires.


lundi 7 avril 2008

La Moustache

Ce matin, en me réveillant, un questionnement très important m'est passé par la tête : À quel moment arrête-t-on de se faire une moustache de jus de raisin en buvant de ce délicieux nectar ? Dans mon cas, il me semble que je me suis moustachée jusqu'à l'âge de 12 ans (ouais bon, j'en suis pas trop fière.) Est-ce dû au changement de la peau à la venue de la puberté ? Ou encore au fait qu'on buvait toujours du jus Lipton en poudre chez moi et que celui-ci avait beaucoup trop d'agents colorants dans sa composition pour faire croire à de vrais raisins et que ça nous tachait la peau de manière presque indélibile ? Ou encore qu'avec le temps, on apprend à boire intelligemment (exclure les boissons alcoolisées ici) et qu'on évite ainsi de se ramasser tout mauve jusque dans le front ? Abordant en ce sens, je n'ai jamais vu d'adultes consommer ce genre de jus et j'ai jamais vu d'adulte arborer une moustache de boisson mauve. Un lien de cause à effet se dessine presque. Faudrait que j'essaie de retrouver ce doux jus de ma tendre enfance et rassembler de gentils volontaires pour établir un échantillon représentatif d'enfants et d'adultes afin de savoir si c'est ce jus qui teinte la peau, ou notre épiderme qui se transforme avec l'âge... Je vous reviens avec les résultats si jamais je me sors de mon éternelle procrastination.

samedi 5 avril 2008

La Naine Blanche


Pour les plus novices en astronomie, la naine blanche est une étoile, ou plutôt un stade dans l'évolution d'une étoile, l'avant-dernier pour être plus précise. Pour faire bref, la naine blanche n'est rien d'autre qu'une étoile qui en mourrant, s'effondre sur elle-même et sur son noyau. Elle éjecte ensuite son noyau qui finit par exploser. M'enfin, loin de moi le but et la prétention de vous instruire sur nos amies les étoiles, je trouvais simplement que cette étoile me représentait bien, ne serait-ce que par le nom. Je suis plutôt considérée petite, naine, voire demi-portion. Également, j'ai l'air d'un mime sous la black light, presque fantômatique. La naine blanche est un astre dégénéré, puisque s'en suit la naine noire, l'étoile morte.




La naine blanche continue alors à briller, mais aucune réaction thermonucléaire ne sévit en son coeur : c'est une étoile morte, que seule sa chaleur maintient visible...




J'ai besoin d'une réaction thermonucléaire je crois...

mercredi 2 avril 2008

Vivre dans la nuiiiiiit, il faut que j'pense à lui, car il va m'oublier...

Vivre dans l'attente, c'est bien pire que vivre dans la nuit. Même que vivre dans la nuit, ça a son p'tit charme, les choses apparaissent plus claires lorsqu'il fait noir. Vivre dans l'attente, c'est le néant. Des indices si vagues soient-ils nous poussent à espérer une réciprocité dans l'attraction l'un envers l'autre, mais le temps qui passe nous amène à considérer la possibilité inverse. Je suis défaitiste ce soir, contrairement à mon habitude. Bientôt, les attentes préconçues seront alors confirmées, infirmées, congelées.

Évacuer la pression

Ma tête veut fendre ! La pression contenue semble vouloir s'extérioriser et entraîner avec elle mon oeil droit. C'est avec un oeil exorbité et le coeur qui semble battre dans ma tête que je termine ma journée au travail. Après l'ingestion intra-veineuse (ou pas) de 3000 mg d'acétaminophènes en 12 heures (oui, je sais, loin d'être sage comme consommation) et d'une sieste prolongée de près de 3 heures, les résultats sont plutôt décevants. J'ai autant d'esprit créatif qu'une punaise sur un tableau d'affichage (bizarre comme comparaison, mais l'essentiel c'est que ce matériel de bureau ne doit pas user de beaucoup de créativité au cours de sa vie, avant de finir avalé par un de mes clients...)

lundi 31 mars 2008

Mon armée

Je travaille présentement sur un projet qui me tient à coeur ; Mettre sur pied l'armée qui me permettra de conquérir le monde ! Pour l'instant, elle est composée de chats-lampes qui lancent des rayons gamma avec leurs yeux, et je suis en train d'intégrer progressivement des nains de jardin aux fourchettes bien aiguisées, mais ils ne sont pas encore très mobiles, patience !
Drôle de façon de dire qu'après plus de trois mois sans nouvelles sur un blog tout frêle d'environ sept billets, je reviens en force ! Mais bon, de toute façon, un blog de sept billets, c'est pas trop pesant dans la balance de la blogosphère, qui donc s'en soucie ? Néanmoins (j'aime ce mot), je dresserais bien un bilan des derniers mois, mais il serait plutôt mince en changements majeurs. Je me contenterai donc de vous laissez sur ce questionnement : Qu'est devenue la fille dans les "Couche-tôts" ?! Ça me perturbe, apaisez-moi !