lundi 23 juin 2008

Logistique Patriotique


Je ne veux pas vraiment faire ma fille critique lors de notre fête nationale et l'assombrir d'un gros nuage noir, mais je crois qu'il y a eu un flagrant manque de logistique lors des deux référendums sur la souveraineté du Québec. Je m'excuse Ti-Poil, l'idée était bonne, mais le moment fort mal choisi. 20 Mai 1980, c'était pas une bonne date. Si j'avais été maître des opérations (chose assez improbable compte tenu de mon inexistence à ce moment-là. J'étais même pas une idée qui germait doucement dans la tête de mes parents, alors qu'ils s'adonnaient joyeusement au touche-pipi), j'aurais déplacé la date d'un mois. 20 Juin 1980. Juste avant la St-Jean-Baptiste, alors que notre fibre patriotique est à son apogée. Un mois avant, on y pense même pas. Quelques jours avant la St-Jean, on chamboulerait le monde pour des drapeaux du Québec partout. On aurait également pu tenir le référendum le 24 juin même, en guise de symbolique, mais peu d'entre nous se seraient présentés aux urnes, bien trop occupés à se remettre de la veille. Pas gagnant comme scénario. Le 23 juin aurait également pu être envisagé comme date de référendum. Québécois jusqu'au bout des ongles, on aurait pu aller voter toute la journée, célébrant la victoire du Oui sur les plaines d'Abraham en soirée. On aurait eu une bonne raison de fêter. On aurait pu voir la face de Plume Latraverse sur nos cents ! Dans la vie, bon nombre de choses reposent sur une question de timing. Je suis convaincue que l'Histoire aurait pu être différente si on avait voté entre le 20 et le 23 juin pour la souveraineté. Je suis également convaincue que je dis n'importe quoi.

Le temps que l'on prend pour se dire: je t'aime,
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Gens du pays, c'est votre tour de vous laisser parler d'amour

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