dimanche 20 avril 2008

Si nécessaire, car il y a deux retraits...

En fin de semaine, alors que j'étais en visite dans mon patelin natal situé juste au-dessus du Groënland, j'ai marché dans les rues déjà parcourues avec des souliers beaucoup plus petits que maintenant. Au bout de ma rue, il a le terrain de baseball. Désert, à ce temps-ci de l'année puisque presque entièrement nappé de blanc. Désert, durant tout le reste de l'année puisque l'intérêt des jeunes pour le baseball a diminué avec l'avènement du ballon rond. Il doit rester une seule équipe de Tee-Ball dans mon village, et le reste du temps, des tournois se disputent à l'amicale pour ceux qui, plus conservateurs, se rappellent les beaux jours du baseball. Toute petite, à l'époque où justement, le baseball était à la mode, je me rappelle avoir passé des heures dans les gradins durant les chaudes soirées d'été à observer les joueurs. Une phrase m'a marqué à vie et retentit encore parfois dans mes oreilles : "Si nécessaire, car il y a deux retraits..." Vous savez, quand l'annonceur disait : "Au bâton, Ti-Jules, en attente, Pierre-Paul, si nécessaire, car il y a deux retraits..." Magique ! J'ai longtemps caressé le rêve d'entrer dans la cabine de l'annonceur l'espace de deux secondes, le temps qu'il me faudrait pour dire cette phrase si douce à mon coeur. Un jour, si je trouve un terrain de baseball dont la ville a encore les moyens de se payer un annonceur, je réalise ce rêve peu coûteux !
*À noter que l'expression "Si nécessaire, car il a deux retraits..." peut s'appliquer ailleurs que dans une partie de baseball... Je vous laisse le plaisir d'élaborer là-dessus.

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