lundi 29 septembre 2008

Suivre l'hypothénuse


Depuis le secondaire, je voue un profond culte à Pythagore, célèbre philosophe et mathématicien grec, à qui l'on doit notamment le Théorème de Pythagore (logique jusqu'ici, n'est-ce pas ?) C'est bien la seule chose importante que j'ai apprise et retenue de mes cours de mathématiques. Enfin un théorème qu'on peut appliquer à la vie de tous les jours. Car oui, je l'avoue le théorème de Pythagore guide mes pas. Je suis l'hypothénuse. Peu importe les obstacles, petits ou grands arbustes, grand-père en bedaine, gerbe de pétunias, j'ai bien compris le raccourci évident qu'offre la ligne droite. Et vous aussi, j'en suis bien certaine. À moins d'être dotés d'autant de capacités intellectuelles qu'un simple zygote, ce qui est toutefois une possibilité. Le seul problème, c'est lorsqu'on veut tellement bien appliquer le théorème de Pyth qu'on en vient à l'utiliser dans une sphère moins concrète que le plancher des vaches. Quand on tourne les coins ronds. Quand on suit l'hypothénuse pour prendre des décisions. On arrive peut-être à la même destination au bout de la ligne, un peu plus rapidement, certes, mais on ne saura jamais quels paysages on a manqué, ni quelles merveilles on aurait pu découvrir si on avait oublié l'espace d'un moment un théorème auquel on tient tant... Suivre l'hypothénuse peut parfois devenir un cercle duquel il semble difficile de sortir.

On tourne en rond, on répète les mêmes hypothénuses, on prend toujours les mêmes raccourcis.