samedi 28 juin 2008

Cru

Est-ce que trois saucisses crues, ça compte pour un repas ? Est-ce que trois repas à haute teneur en calories, ça remplace une saucisse ?

vendredi 27 juin 2008

Continuum Effort-Temps

Lorsqu'on veut avancer l'alarme de notre cadran de 10 minutes, il coûte moins d'effort d'ajouter 10 minutes à l'heure actuelle. 40 coups de moins sur le piton, non négligeable. Le seul problème, c'est qu'à force de trop répéter l'opération, on se perd dans le Temps. Il est 23h07 au lieu de 00h14 comme indiqué. Je me demande combien de temps ça va prendre pour faire le tour complet de l'horloge... Ou combien de temps ça va prendre pour que je me tanne et remette les pendules à l'heure.

Il y a quelqu'un de trop dans cette ville...

Alors que je me baladais tranquillement sur le trottoir, j'aperçus un pissenlit dans sa phase âgée qui déambulait passivement devant moi. Impossible de m'empêcher de faire le parallèle avec les vieux Westerns et la célèbre boule de foin clichée à souhait. Un signe de la Providence sans doute. Je me préparais à sortir deux pistolets Dollorama de mes poches et à compter les douze pas réglementaires avant d'affronter mon adversaire inconnu. Alors que je m'apprêtais à appuyer sur la détente beaucoup plus vite que plus vite que mon ombre, je fus bien déçue de constater qu'il n'y avait personne. J'ai rangé mes pistolets vert fluo et j'ai continué paisiblement mon chemin. Les gens ne sont pas assez braves pour me provoquer en duel.
Janny's got a gun, Aerosmith l'ont dit.
Gare à vous.

mercredi 25 juin 2008

Mourir Vide

Bon, je vous vois d'ici vous dire "Ah la la, elle va nous faire un autre texte à saveur philosophique sur l'importance de remplir sa vie pour ne pas finir aigre et amer." Erreur. Ici, maintenant, j'ai le goût de vous entretenir de mourir vide au sens propre du terme. Dimanche dernier, alors que moi et ma Future Coloc étions sur le Mont-Royal, à profiter des bruits harmonieux des Tams-Tams, en faisant descendre plusieurs Coronas tout le long de notre oesophage, vint le moment où nous devions vider le réservoir pour faire place à du houblon ultérieur. Nous nous rendîmes donc à l'endroit prévu à cet effet, situé de l'autre côté du boulevard. Après un doux soulagement dans des toilettes d'une propreté plus qu'impeccable (c'était juste un peu plein d'eau partout (j'espère que c'était de l'eau) et plein de papiers par terre, mais plus dans le distributeur...), j'en suis venue à exprimer la réflexion suivante : Il faut se soulager à chaque instant, afin de mourir vide. Ne jamais contenir une envie trop longtemps, de peur d'avoir un accident et d'assister à un relâchement de notre système. Ma Future Coloc, connue pour ses talents exceptionnels à presque se faire frapper par une voiture plus de dix fois par jour, prit sans tout conscience à ce moment-là de toute l'importance du geste. Le comble de l'humiliation si au moment du drame et devant la tristesse de tous et chacun, nous décorions le bitume de tout notre intérieur. L'odeur émanante aurait tôt fait de rendre plusieurs témoins perplexes devant l'émotion à ressentir. Ou à sentir.
Mourir vide pour mourir avec honneur.
Je ne suis pas une pisse-minute, je veux juste mourir dans la dignité.

lundi 23 juin 2008

Logistique Patriotique


Je ne veux pas vraiment faire ma fille critique lors de notre fête nationale et l'assombrir d'un gros nuage noir, mais je crois qu'il y a eu un flagrant manque de logistique lors des deux référendums sur la souveraineté du Québec. Je m'excuse Ti-Poil, l'idée était bonne, mais le moment fort mal choisi. 20 Mai 1980, c'était pas une bonne date. Si j'avais été maître des opérations (chose assez improbable compte tenu de mon inexistence à ce moment-là. J'étais même pas une idée qui germait doucement dans la tête de mes parents, alors qu'ils s'adonnaient joyeusement au touche-pipi), j'aurais déplacé la date d'un mois. 20 Juin 1980. Juste avant la St-Jean-Baptiste, alors que notre fibre patriotique est à son apogée. Un mois avant, on y pense même pas. Quelques jours avant la St-Jean, on chamboulerait le monde pour des drapeaux du Québec partout. On aurait également pu tenir le référendum le 24 juin même, en guise de symbolique, mais peu d'entre nous se seraient présentés aux urnes, bien trop occupés à se remettre de la veille. Pas gagnant comme scénario. Le 23 juin aurait également pu être envisagé comme date de référendum. Québécois jusqu'au bout des ongles, on aurait pu aller voter toute la journée, célébrant la victoire du Oui sur les plaines d'Abraham en soirée. On aurait eu une bonne raison de fêter. On aurait pu voir la face de Plume Latraverse sur nos cents ! Dans la vie, bon nombre de choses reposent sur une question de timing. Je suis convaincue que l'Histoire aurait pu être différente si on avait voté entre le 20 et le 23 juin pour la souveraineté. Je suis également convaincue que je dis n'importe quoi.

Le temps que l'on prend pour se dire: je t'aime,
C'est le seul qui reste au bout de nos jours
Gens du pays, c'est votre tour de vous laisser parler d'amour

mercredi 18 juin 2008

La vie me pique

Je me gratte. Partout. Tout le temps. Ça fait un mois que ça dure. Ça pique, je gratte. Je suis super bonne pour gratter. Des plaques rouges apparaissent et disparaissent par intermittence sur toute la surface de mon corps. Urticaire, m'auto-diagnostiquais-je. Aucunement érotique n'est-ce pas ? (Je tiens à m'excuser publiquement à ceux qui auraient écrit "Un cul qui pique, c'est érotique" et qui seraient tombés par mégarde sur ce texte. Ironiquement, en l'écrivant ainsi, ça augmente les chances que quelqu'un tombe sur mon blog en tapant ces doux mots. Gnan, je contrôle Google ! Bon, ça suffit la parenthèse de 8 pieds de long.) La vie me pique, car la vie va trop vite. En un an, il y a eu énormément de changements dans ma vie, si bien que j'ai rempli récemment une grille qui aide à évaluer notre niveau de stress durant la dernière année. J'ai obtenu un pointage anormalement élevé qui signifiait en gros "Vous allez bientôt péter au frette", ou plus spécifiquement "Vous avez 79% de chance (de chance, vous dites ? Quelle chance !) de voir apparaître un changement significatif dans votre état de santé." J'étais loin de m'en faire avec ça, je me connais assez bien pour savoir que je canalise très bien mon stress et que j'ai une capacité d'adaptation au dessus de la moyenne. Je dors bien, je ne me préoccupe pas de mon travail préoccupant en dehors des heures de bureau et ma situation amoureuse est au beau fixe, soit le neutre, le rien. Mais bon, depuis un mois, ça pique. Je me gratte la vie.

Je me suis demandée pourquoi mon corps se décidait à m'envoyer un message via son pigeon-voyageur prénommé Urticaire. L'urticaire, signe de stress. Je suis allergique à rien. Pas normal que je me gratte la cuisse et que quelques secondes plus tard, on jurerait que je me suis faite attaquer par un loup-garou aux griffes bien affûtées. Alors donc, pourquoi ce signal d'alarme ? La vie va trop vite. Je n'ai pas eu le temps de reprendre mon souffle entre mon statut de jeune fille en fleur et celui de femme adulte professionnelle/avec des responsabilités/autonome à 100%. Maman, je suis grande, maintenant (Pub de Pull-Ups, pour les télévores.) Adulte. Je ne l'ai peut-être pas encore totalement digéré. La vie d'adulte me constipe. J'ai le cul qui pique. La jeune fille en fleur est encore là pourtant. La femme adulte aussi. Les deux peuvent-elles vivre dans le même corps ? Je ne veux pas me séparer de la petite fille que j'étais. Je veux devenir l'adulte que je dois/veux être. Ça se bat en dedans de moi, sous le gros chapiteau qu'est mon épiderme. Un ring de boxe opposant dans le coin rouge, pesant 54 livres, celle qui recherche sans cesse le plaisir, qui dévore 3-4 livres par jour, qui se réinvente un monde à chaque instant avec son imagination débordante, que ses parents ont de la difficulté à contenir, la jeune fille. Dans le coin bleu, pesant le double, voulant s'épanouir dans un travail qu'elle adore, désirant fonder une famille, qui est responsable et mature, qui ne doit douter de rien, être forte, la femme adulte. Ce combat ne se gagnera pas par décision unanime. Ça sera serré. C'est vraiment nécessaire cette violence ? Laissez mon derme tranquille ! Je veux juste arrêter le temps et prendre le temps d'être moi. Ralentir le rythme de la vie, pour qu'elle cesse de me piquer.

Ça se soigne comment l'urticaire ? Il y a-t-il des spécialistes de la santé/chamans dans la salle ?

Combien de temps me reste-il à vivre ? Il faut que je sauve ma peau !

Police line do not cross

Aucunement humoristique, un vieux texte inédit, pour le déplaisir de vos sens.

Il reposait là, inerte, sur l'asphalte tiède et dure du boulevard. La foule s'était amassée autour de lui, des dizaines de curieux. Tous se demandaient ce qui avait bien pu se passer pour qu'il se retrouve dans un aussi piteux état. Du sang. Partout. Immaculé. Tout un carnage. On le reconnaissait par son immense carrure, mais si on s'approchait un peu plus et qu'on tendait l'oreille, ça sonnait creux. Vide. Ça sentait la mort. C'était clairement un assassinat. La même question sur toutes les lèvres, en sourdine : Qui ? Tout le monde l'aimait bien pourtant. Aucun ennemi connu. Qui lui en aurait voulu assez pour lui faire subir autant d'atrocités ? Car c'était atroce. Scié en deux. La chair, le sang. Rien d'autre. Histoire non résolue. Aucun indice...

C'était moi. Je l'ai tué. J'ai assassiné mon Coeur.
D'un seul coup, pour apaiser sa douleur et le faire taire à jamais...

dimanche 15 juin 2008

Larousse, je te hais


Pas dans le sens "Je n'aime pas cette fille rousse indéterminée." Même chose pour Stéphane Larousse. Je le connais pas, mais il existe (du moins, sur Facebook.) Je suis certaine que c'est un chic type, je ne le déteste en rien. Je veux évidemment parler du Petit Larousse, ce fameux bouquin de 1811 pages, qu'on ose nommer Dictionnaire. Permettez-moi de m'insurger. Même si vous me refusez ce droit, je m'insurge pareil ! Quelle déliquante ! Donc, le Petit Larousse. En faisant un combo Noms communs - Noms Propres dans le même "dictionnaire" (notez ici toute l'importance des guillemets), je crois que les créateurs ont perdu des mots en cours de route. Il y a des mots qui n'existent pas dans le Petit Larousse alors qu'ils se retrouvent dans le Petit Robert. Je me questionne. Est-ce qu'il y a des fervents fanatiques du Larousse qui n'utilisent que les mots contenus dans ce recueil ? Se fagellent-ils s'ils utilisent des mots inscrits seulement dans le Robert ? Lequel des deux a le monopole du marché des dictionnaires ? D'après moi, c'est le Petit Larousse. Il semble avoir plus de visibilité sur le marché que le Petit Robert. Son format-combo offre la possibilité d'avoir un 3 pour 1. Noms communs, proverbes et noms propres. TOUT le monde a besoin de la section noms propres à chaque instant voyons ! Il offre même la possibilité d'apprendre tous les proverbes sur le bol de toilette (je ne vois pas de meilleur endroit pour mémoriser ces maximes.) Le Petit Robert, beaucoup moins convivial avec ses deux tomes, perd beaucoup en popularité. Même s'il contient plus de mots. Des mots qui existent. Rien avec trop de W. Werfwarfkw n'est pas un intitulé du Petit Robert. Pourquoi alors ne pas l'adopter collectivement ? J'en veux vraiment au Larousse. J'ai utilisé des mots existants, mais qui ne se trouvaient guère à l'intérieur de la Bible du sympathique Paul Houde lors de mon passage au Cercle (je suis riche et célèbre.) Un gros BONG bien sonore et rouge, désignant l'erreur. Pour des mots existants, mais pas dans le Petit Larousse. Pourquoi les deux dictionnaires ne feraient pas qu'un ? Il me semble que le marché est déjà assez restreint côté orthographe, inutile d'installer la compétition.

Et puis de toute façon, qui se sert réellement d'un dictionnaire version papier de nos jours ? À part faire semblant de le faire au secondaire ? À part pour jouer au Jeu du Dictionnaire (j'espère que vous choisissez le Robert pour vos soirées festives) ? Avec le logiciel Antidote, avec Wikipédia, avec les multiples dictionnaires en ligne, avec Google, où est la nécessité ?

Le dictionnaire version papier va bientôt s'éteindre. Vous l'aurez lu ici en premier, grâce à mes impertinences. C'est pertinent l'impertinence.
Mort à toi Larousse, tu l'auras bien cherché !

mardi 10 juin 2008

Répercussions oubliées de la hausse du prix du Pétrole (Ou titre le plus long de mon blog)


La hausse du prix de l'essence. Le baril de pétrole. Un sujet qui franchit nos oreilles, nos yeux, notre esprit au moins une fois par jour, encore plus si on est le propriétaire d'un véhicule qui semble se gaver d'essence autant que je peux me gaver d'oursons en jujube, ou que sniffer du gaz est notre hobby favori. La famille moyenne se plaindra des coûts faramineux qu'engendrent le boire de leur voiture, alors que d'autres chialeront pour chialer. Je suis inquiète. Il me semble évident que la voiture électrique, dont les brevets sont enfouis dans une grotte sous l'océan Indien, dont nous découvrirons bientôt l'emplacement dans Indiana Jones 5 : La grotte secrète de Ford (Oh oh, Harrison Ford, quel humour), existe depuis belle lurette (c'est quoi une lurette ?) et c'est seulement après l'extinction complète de notre ami le Pétrole qu'elle verra le jour. Ahhh, mais quelle longue phrase. Et non, il ne s'agit pas là d'un coup du Mouvement Écologique Planétaire qui veut nous réveiller et nous faire adopter un mode de vie Vert en nous endettant, pour nous faire utiliser les transports en commun ou faire du covoiturage. Si seulement c'était ça, ça serait un bon coup pour l'environnement au moins. Mais non, une source tarie, c'est beaucoup mieux. Drainons jusqu'à la dernière goutte, jusqu'au dernier sou. Ce qui est dommage, c'est qu'il y a autre chose que l'essence qui est à base de Pétrole. Ou certaines choses ont vraiment besoin du Pétrole pour fonctionner. Je ne me sentirais pas très à l'aise dans un avion électrique, téléguidé par Tommy, 8 ans, roux. L'encre aussi. Faudra beaucoup de pieuvres pour palier à l'absence de Pétrole. La pieuvre n'est pas prête à faire face à tout cet intérêt, elle me l'a dit hier. Mais le plus grand fléau qui nous menace est certainement l'extinction de la Vaseline ! Vous imaginez-vous un monde sans Vaseline ?!? Moi, j'en pleure déjà. Qu'est-ce que les mamans vont pouvoir appliquer sur la peau de leur bambin peu importe la situation ?! Y'en a qui croit que l'avenir est à l'Aloès. Il n'en est rien. La Vaseline, cette gelée de pétrole douce et câline, en plus d'être un puissant baume pour la peau est un baume pour le coeur qui rappelle la tendresse maternelle. Encore aujourd'hui, certains en appliquent sur plein de parties du corps pour offrir douceur et tendresse. Soulagement, finie l'irritation. Je n'ose pas imaginer la panique dans le Village si on annonçait la mort de la Vaseline.

Je t'aime, Vaseline.

Pensez intelligemment à la façon dont vous voulez dépenser les dernières gouttes de pétrole. Pensez Vaseline.

lundi 9 juin 2008

Latex

N'utiliser qu'une seule fois. Jeter après usage.

Asti, j'suis un condom.

dimanche 8 juin 2008

Une question de Valeur

Ce midi, alors que je commandais mon Trio Big Mac chez McDo (parce que j'ai tellement une alimentation saine et équilibrée, vous savez), mon attention fut immédiatement portée vers l'homme qui commandait son repas à la caisse voisine. Il ressemblait à l'anus du Père Lavigueur (ou à sa face, je confonds toujours les deux) et parlait comme s'il avait déjà engouffré sa frite format jumbo sans avoir pris le temps de mastiquer le tout. C'est donc en criant et avec des semblants de patates molles dans la bouche (ou ailleurs) qu'il tentait de passer sa commande à la caissière.
Anus Lavigueur : "VOT'SPÉCIAL AVEC LE CHEESEBURGER DOUBLE, ÇA EXISTE-TI ENCOREEEE ?"
Caissière quelconque mais polie : Est-ce qu'on vous le sert en trio ?
Anus Lavigueur : HEINNNNNNNNNNNNN ?
Caissière, toujours polie et quelconque : En trio, Monsieur ?
Anus Lavigueur : J'T'AI PAS D'MANDÉ SI TU L'AVAIS EN TRIO, J'T'AI DEMANDÉ SI VOUS L'AVIEZ ENCOREEEE. NON MAIS A COMPREND RIEN ELLE (Commentaires de l'auteure : Projection pure et dure)
Cassière, ordinairement polie : Oui, nous...
Anus Lavigueur, l'interrompant : NON MOI J'VEUX UNE AUTRE CAISSIÈRE QU'ELLE, A COMPREND RIEN PENTOUTE. S'adressant à la caissière voisine : LE CHEESEBURGER DOUBLE, LE SPÉCIAL MARCHE-TI ENCORE ? L'AUTRE, LA CRISS DE CONNE À CÔTÉ, A COMPREND RIEN PENTOUTE.
Caissière #2, visiblement secouée et ayant peur qu'il traverse le comptoir pour lui boire le dedans des oreilles avec une paille : Oui, le spécial McValeur du Cheeseburger double fonctionne encore, ça vous revient à *montant minime* avec les taxes.
Anus Lavigueur : AH OK. METS-MOÉ UN COKE PIS UN FRITE AVEC ÇA.
?!?!?
C'est à cet instant précis (ou non, pas précisément là, mais plutôt au moment où il traite la première caissière de criss de conne), que j'avais le goût de lui répondre :
Non mais est-ce que vous avez été élevé vous (le vouvoiement, oui oui, on reste poli) ? Ah oui ? Avec les ours au fin fond de la forêt ? Écoutez, si vous êtes pour sortir de chez vous bête de même, pourquoi vous restez pas à la maison aujourd'hui ? C'est pas parce que votre vie c'est d'la marde que le monde autour sont obligés d'en manger. Pis non, venez pas me faire croire que vous êtes heureux parce que ça paraît pas de la façon que vous agissez. Moi, je vous l'aurais même pas servi, votre esti de cheeseburger double. Le respect, vous connaissez pas ? Si vous avez besoin d'éducation, j'peux vous aider, c'est mon domaine. Vous voyez le beau p'tit hôpital l'autre bord d'la rue, c'est justement là que je travaille. On peut s'y rendre ensemble main dans la main si vous voulez, on va vous montrer c'est quoi vivre en société.
Et puis là, devant son évident refus, j'aurais pris la pelle à frites bien chaude et lui en aurait asséner un coup sur la nuque. Et vlan !
Bon, au lieu de ça, j'ai rien dit et je suis allée m'asseoir plus loin avec mon Trio Big Mac ultra-santé et j'ai passé tout mon repas à ruminer et à penser à ce que j'aurais pu lui dire si j'avais été plus vite, si j'avais eu plus de couilles. Et je lui ai lancé plein de regards mauvais. Gnan.

samedi 7 juin 2008

Le 6 juin

Je ne sais pas quelle manie j'ai attrapé pour intituler mes textes avec des dates. Le 6 juin. 06-06. Presque satanique. Le 6 juin, c'était hier, pour les plus finfinauds, pour ceux qui ont l'esprit aussi aiguisé que les patins de Zetterberg durant la série finale de la Coupe Stanley. Le 6 juin, c'est ma journée fatidique à moi. Ma malédiction. Je suis damnée, et oui, il y a des sacrifices à faire pour être aussi parfaite que moi. Lors de mes derniers 6 Juin, je me suis fracturée le nez, fait une commotion cérébrale, vomit devant mon nouveau petit ami, perdu une compétition de 100m parce que je n'avais pas attaché mes lacets, vu mon ancien chat avoir une relation sexuelle sur le patio, ce qui a engendré une détérioration comportementale chez mon frère, témoin de l'évènement, et j'en passe. C'est sans compter ce qui est arrivé un 6 juin avant que je prenne conscience de toute ma damnation. Je n'ai sûrement pas commencé à marcher un 6 juin. J'ai dû débouler l'escalier un 6 juin, me rentrer une fourchette dans l'oeil, manger mon caca, etc... Et le 6 juin 2006 ? Rien. 06-06-06. J'étais certaine de ma mort imminente ou au moins d'un accident grave qui allait faire que je serais atteinte du Locked-In Syndrom. J'étais déçue. Et hier ? Rien du tout, justement. Un rien obscur qui sent le souffre. Y'a rien de pire que le néant.

vendredi 6 juin 2008

Boîte à images, Boîte à surprises


Je suis une fan des dessins animés des années 80 et du début des années 90. Au secondaire, j'ai replongé dans mon enfance assez intensément à travers les dessins animés, si bien que je connaissais par coeur plus de 200 génériques de ces joyaux qui ont parsemé mon enfance, et d'autres dessins animés que je n'avais jamais vu, mais dont le générique était accrocheur. J'avais tellement investi le thème que c'était probablement ma plus grande passion à l'époque. Plutôt inutile à première vue, c'est ce que je croyais aussi, jusqu'à ce que ça serve à quelque chose. Toute connaissance finit par servir un jour.

Janvier 2006, Rouyn-Noranda, Abitibi

Rencontre inter-universitaire de 2-3 jours avec des gens qui étudient dans le même programme que moi. Minorité masculine évidente, il va sans dire (alors, pourquoi diantre le mentionne-je ?) La première soirée de cette espèce de colloque, connue également sous le terme de "prétexte pour festoyer", fut consacrée à de divers jeux de connaissances générales n'ayant aucun lien avec notre domaine d'étude, et qui opposaient chacune des universités présentes. Capitales, langues parlées, bref, beaucoup de géographie et d'histoire. J'avais été désignée pour aller sur la scène répondre aux questions posées avec quelques uns de mes compatriotes. Ça allait déjà bien notre affaire. Après ces jeux, on nous a demandé d'aller nous rasseoir dans l'assistance avec notre groupe. Un autre jeu allait suivre. L'animatrice annonce que nous allons tenter de deviner de quel dessin animé de notre enfance il s'agit en écoutant la chanson-thème. Tous les yeux de ma clique se tournent vers moi. Ils savaient. Je les ai tous eu. Tous. Après souvent quelques notes seulement. Je sentais l'animosité des autres universités. Je leur gâchais leur plaisir. Je sentais que je ne me ferais pas beaucoup d'amis cette fin de semaine-là. Compétition. J'aime bien. L'animatrice, à la fin, pour me pièger enfin, sortit du placard la chanson d'un dessin animé qui jouait alors que je n'étais même pas née. Elle savait que je n'avais pas 30 ans. 10 de moins à l'époque. Jadis. Et bien je l'ai eu aussi, à son grand désespoir. Elle m'a fusillé du regard. Bang ! On a remporté les jeux ce soir-là. 38 à environ 5 pour chacune des autres délégations. Mes connaissances jugées fort inutiles ont prouvé leur importance.

Je n'écoute plus les chansons-thèmes de mes vieux dessins animés aussi souvent qu'avant. Elles parsemaient jadis ma liste de sélections musicales. Plus maintenant. Je ne me souviens plus de toutes, mais il y en a tout de même que je reconnaîtrai toujours. Les meilleures. Celles qui me rattacheront toujours à mon enfance. Si vous avez un p'tit 2 heures devant vous, je peux vous en parler autour d'une bière, d'un bon feu de camp ou juste autour d'un centre de table intéressant. Peut-être que j'épuiserai également le sujet dans un prochain article.

Pour replonger vous-mêmes : Aller simple pour l'enfance Gâtez-vous !

mercredi 4 juin 2008

Fin du monde 21 Décembre 2012

Ou demain. Pourquoi pas ? Bon, premièrement, je m'attends à ce que la fin du monde prévue le 21 décembre 2012, dans environ 4 ans et demi, soit aussi monstrueuse que celle que certains craignaient en l'an 2000. Mais SI ça arrivait ? Il reste 4 ans et demi. Que désirez-vous avoir accompli d'ici 4 ans et demi ? Êtes-vous en mesure de mettre l'énergie nécessaire dans les projets qui vous tiennent à coeur ? Ou vous plaisez-vous à répéter sans cesse les phrases suivantes : Un jour, je le ferai. Je pile de l'argent pour faire ce projet-là plus tard. Plus tard. Plus tard. 4 ans et demi. Le temps qu'il faut à un bébé pour apprendre à marcher, parler, devenir propre, créer des liens d'attachements... Se développer, bref. En 4 ans et demi, dans la vingtaine, peut-on espérer autant de développement ? J'aurais tendance à croire que oui. Mais pas les mêmes; les gens vous ont vu marcher ou vous ont entendu parler. Soyez plus originaux. Je répète donc ma question : Que souhaitez-vous avoir accompli d'ici 4 ans et demi ? Ou plutôt : Que souhaitez-vous avoir accompli aujourd'hui même ? Chaque jour est comme le dernier. Ne le perdez pas à mâchouiller votre être dans une bouche remplie de négativisme et de bave d'aigreur et d'amertume. Ok, plus d'analogie buccale, promis.
Dans 4 ans et demi, j'aurai 27 ans. J'espère avoir un brouillon d'enfant et qu'il ne proviendra pas d'une éprouvette. Dessiné à la main par deux têtes qui se connaissent et sourient (hmmm, dessiné avec la tête, voilà qui risque d'être intéressant.) Pas très original n'est-ce pas ? Un peu 1960 ? Chacun ses priorités. J'ai tellement peur d'être stérile... Pourquoi attendre ? Pourquoi pas aujourd'hui même, comme je le dis si bien ? Parce qu'il y a des projets qu'il vaut mieux laisser mijoter un peu plus longtemps pour que ça goûte meilleur (bon, analogie culinaire maintenant.) Step by step Ouh Baby...
Dans 4 ans et demi, j'aurai probablement terminé ma maîtrise et je souhaite fortement avoir réussi à briser un tant soit peu les tabous et à tuer à bout portant toute la stigmatisation entourant les personnes atteintes de maladies mentales au Québec. Quitte à tuer également quelques stigmatiseurs avec une pelle de métal. L'ignorance amène le rejet. Ayez toujours soif d'apprendre, soif de connaître les autres gens qui vous entourent. Oui oui, il y a un monde autour de vous, prenez en conscience. Bon, je m'écarte de ma ligne directrice. Revenons à nos poulpes pourpres.
Dans 4 ans et demi, j'espère être demeurée intègre dans mes relations avec les autres, ne pas avoir cherché à plaire à tous, mais à tous ceux qui m'importent depuis longtemps. Famille, vieux amis, ceux qu'on ne traîne pas dans notre vie comme un boulet, ceux qu'on transporte plutôt sur nos épaules. Sans toutefois négliger les nouvelles rencontres et de me fermer à la possibilité de connaître des gens tous aussi intéressants. À chaque fois, être à l'endroit où je veux être. Jamais aller à reculons dans une activité, dans une relation, dans ma vie. Ne pas faire des sacrifices pour les mauvaises personnes, pour les mauvaises raisons.
Bref, dans 4 ans et demi, j'espère avoir toujours ce qui est de bon en moi, d'avoir amélioré quelques aspects. Travailler sur soi, toujours. J'espère rester droite face aux épreuves de la vie, et que peu importe les malheurs qui peuvent me tomber sur la tête un jour, de ne jamais sombrer dans l'amertume. Jamais. Ah, j'ai tellement peur de devenir une vieille frustrée par tout. Toujours trouver le bon côté des choses. La vie est jamais si pire que ça. Sauf au Sierra Leone. Mais c'est une autre histoire. Donc, toujours apprécier les cadeaux que la vie nous offre. Ne pas faire nos enfants gâtés pourris. Jamais. Toujours et jamais. Si ça prend une date butoire pour que vous prenez votre vie en main, tant mieux.
Peu importe si la fin du monde arrive en 21 décembre 2012, selon les Incas. La fin d'UN monde. Pas nécessairement la fin tout court. Vivez fort, pensez grand.
De toute façon, la seule prédiction qui compte est la suivante : Detroit gagne la Coupe Stanley ce soir, en 6 ! Comme je l'avais prédit depuis le début de la saison. JE suis Nostradamus. Dorénavant, ne vous fiez qu'à moi. Ouvrez grandes vos narines et humez : Ça sent la Coupe.

lundi 2 juin 2008

La gélatine à son paroxysme


Voici maintenant venu le moment crucial où je dois enfin vous entretenir d'un sujet qui me tient énormément à coeur : Les oursons en jujube, commercialisés sous le nom affecteux de Gummies. Je n'arrive pas à me rappeler quand notre histoire a débuté, mais une chose est sûre, elle n'a jamais cessé d'évoluer. Étant petite, je batifolais de friandises en friandises, n'ayant pas encore développé un véritable lien d'attachement pour une sorte en particulier. Cigarettes Popeye, Bouteilles de Coca-Cola qui goûtaient pas vraiment la liqueur, petites Framboises rouges à une cenne, Serpents en jujube, Grands Pieds, Bouches à la cannelle, Melons d'eau sûrs, Colliers en bonbons pas bons, etc... Hmm, ça donne l'eau à la bouche énumérer tout ça ! Les oursons en jujube faisaient alors partie des plus communs bonbons qu'il m'était possible et permis d'avaler à l'époque. Au secondaire, j'étais folle dingue des Skittles, mais je mangeais alors toujours à l'occasion des délicieux petits oursons (en jujube, s'il faut le préciser pour les moins gâtés en matière grise.) Je dirais que c'est vraiment arrivée à l'âge de la majorité que mon amour pour les oursons en jujube s'est précisé. Peut-être alors qu'avant, je n'osais me l'avouer... Ou alors que je n'étais pas encore assez mature pour vivre un amour si grand. Désormais, je ne jure que par eux. Si j'achète d'autres sortes de bonbons, je m'arrange toujours pour acheter également un sac d'oursons pour ne pas qu'ils soient jaloux. C'est qu'ils peuvent être très rancuniers parfois ! Les gens qui me connaissent bien savent que j'ai toujours un sac de mes fantasmagoriques amis à portée de la main, ou du moins 2-3 d'entre eux collés au fond de ma poche.


Les oursons en jujube me procurent un pur bonheur : J'aime les décapiter adroitement afin de coller leur tête sur un corps d'une différente couleur, ou de la mettre à l'envers. Et ça tient ! Je suis le Dr Frankeinstein, soyez avertis ! Une relation d'amour sadique que j'ai avec eux finalement. Ils ne s'en plaignent pas trop pour l'instant. Je n'ai pas vraiment hâte du jour où ils feront des petits Che Guevara d'eux-mêmes et proclameront la révolution.

On peut quand même voir que les oursons en jujube sont puissants dans le monde des bonbons par le fait qu'ils avaient jadis un dessin animé qui leur était dédié. Les Gummies aka Aventures of the Gummies Bears. Les Gummies sont friands de friandises, ouh ouh. Jugez vous-mêmes de toute la qualité de la chanson-thème : http://www.coucoucircus.org/da/generique.php?id=154 Du bonbon pour les oreilles, justement. Je suis consciente que les oursons en jujube ont des sentiments, que les maltraiter comme je le fais pourrait être passible d'une grosse peine à purger au fédéral, mais il s'agit là d'un rituel duquel je ne peux me départir. Des suggestions pour favoriser la libération des petits mammifères de gélatine qui sont sous mon jougs ?

Si tu es sage un soir par surprise, dans tes rêves ils viendront faire la bise, nos amis les Gummies, ouh ouh...

Ah oui, j'aimerais m'opposer à la fabrique d'oursons en jujube farçis. Je suis tombée là-dessus l'autre jour au dépanneur. C'est infecte, ça nuit à la réputation délicieuse de mes amis !


Et petit conseil : Ne les mettez pas non plus au micro-ondes. Les Gummies sont faits pour être mangés froids. Sachez-le.

dimanche 1 juin 2008

Se lever du pied gauche


Bon, comme je me cache sous le pseudonyme de cette partie de notre anatomie, je me devais de décortiquer cette expression que je qualifierais de raciste, horrible et sans base valable. Encore un coup des droitiers facistes qui font de la ségrégation avec les gauchers, ça me semble évident. Ils ont mis la langue française en entier contre nous. Si ça c'est pas un complot, je me demande c'est quoi ! Se lever du pied gauche signifie être de mauvaise humeur dès le réveil, mal commencer une journée. Je ne vois pas comment on peu accuser le pauvre petit pied gauche d'être responsable de ça ! Arrêtez-moi, je crois que je vais m'emporter ! Je ne défends pas ardemment beaucoup de causes dans ma vie, mais je suis prête à faire une exception pour les pieds gauches de ce monde. Je ne crois pas que Ribery, joueur gaucher de l'équipe de France au soccer en veut véritablement à son pied gauche lorsqu'il se lève le matin. J'en doute fort. Et d'après moi, il y a quand même plusieurs droitiers qui posent quand même le pied gauche au sol en premier le matin, tout dépend de quel côté on sort du lit ! Y'a rien d'anatomique là-dedans. En plus, on est tout endormi le matin, à moins d'avoir pris ¾ d'heure pour se décrotter les yeux avant de sortir du lit, donc il est fort probable que la plupart des gens ne se rappelent même pas quel pied ils ont posé en premier au sol en sortant du lit le matin. Vous en rappelez-vous ? Selon nos amis les 40 immortels de l'Académie Française (Ahhh je les aime d'amour), il semblerait qu'en 1932, partir du pied gauche signifiait partir du bon pied, s'engager comme il convient dans une affaire. Ah ah ! La preuve que les nazis droitiers se sont introduits dans l'Académie pour saboter les expressions en notre faveur !

En anglais, l'expression est traduite par to get out of the wrong side of the bed. Ça ne dit cependant pas si les anglais accusent le côté gauche du lit d'être ledit mauvais côté.

Le pire, c'est qu'il y a sûrement des gens qui voient le fait de se lever du pied gauche comme une superstition et qui prennent le temps de poser le pied droit au sol pour évite 7 ans de malheur. Tsi, ils confondent les superstitions en plus ! En passant, pour le pied gauche au sol, il faut lancer du sel par-dessus notre épaule tout en touchant du bois.